L'actualité de la crise: TOUJOURS PLUS HAUT, LES ÉQUILIBRISTES!, par François Leclerc

Billet invité

A Washington, la conclusion qui vient d’être apportée aux multiples réunions et assemblées qui se sont tenues à propos de la situation monétaire internationale tient en une seule consigne : les 187 Etats membres du FMI l’ont appelé « à approfondir son travail », par la voix de son Comité monétaire et financier international, qui a conclu: « Nous avons hâte d’examiner de nouvelles analyses et propositions au cours de l’année prochaine ». Ce ne pouvait être plus maigre.

Dans la grande tradition des discussions qui n’aboutissent pas, les propositions ont fusé à propos du meilleur cadre possible pour que celles-ci aboutissent plus tard. Pour les uns le FMI, pour les autres le G20, pour les derniers le G7+1 (la Chine). Le FMI l’a emporté, qui avait la préférence des Américains puisqu’ils le contrôlent de fait.

Timothy Geithner, le secrétaire d’Etat au Trésor américain, s’est chargé de donner une explication de texte : « Le FMI doit renforcer sa surveillance des politiques de taux de change et des pratiques d’accumulation des réserves ». Il a ajouté « … une accumulation excessive de réserves à l’échelle mondiale entraîne des distorsions graves sur le système monétaire et financier international, et inhibe le processus international d’ajustement [entre les taux de change] ».

Pour mémoire, la Chine avait au 30 juin dernier les plus grandes réserves en devises du monde, soit 2.447 milliards de dollars, ce qui représente près de 30% des réserves mondiales. Mais on voit mal comment, dans le cadre de la nouvelle donne et de la croissance qu’ils connaissent, les pays émergents pourraient cesser d’accumuler des réserves. Ni comment le FMI pourrait y faire obstacle.

Les grands principes ont bien entendu été réaffirmés  : « il faut retrouver les fondamentaux » a déclaré George Osborne, le ministre britannique des finances. La question est de savoir comment, dans un contexte où de plus en plus de pays interviennent pour influer sur le cours de leur monnaie, au premier rang desquels figurent les Etats-Unis, quoiqu’ils en disent. Le marché a-t-il encore son mot à dire dans ces circonstances ? Quels seraient donc les taux de change optimum, si celui-ci n’est pas en mesure de les établir ? Qui en décide alors  ?

Les Chinois auront finalement fait preuve de plus de flexibilité que les Américains, à bien lire les déclarations de Zhou Xiaochuan, le gouverneur de la Banque populaire de Chine. Il exclut une réévaluation massive du yuan – « une thérapie de choc » – mais admet un processus progressif par étapes. D’autant que tous les analystes ne partagent pas l’estimation américaine d’une sous-évaluation du yuan de 20 à 40%.

En réalité, tout comme les Américains, les dirigeants chinois sont confrontés à un redoutable problème intérieur, qui leur laisse peu de marge de manoeuvre. Leurs exportations représentent 40% de leur PIB et ils ne pourraient pas brutalement réorienter leur activité économique vers le marché intérieur, sans créer une véritable crise sociale en raison de la fermeture de nombreuses usines qui en découlerait. Ils ne seraient pas davantage en mesure de réinjecter, comme ils l’ont déjà fait, une nouvelle masse de crédits via les banques pour stimuler une relance interne, alors qu’ils peinent à contrôler la bulle financière qui s’en est suivi.

Les Américains viennent pour leur part d’enregistrer d’exécrables nouvelles à propos de l’emploi : si le taux officiel de chômage est de 9,6%, le taux réel avoisine 17%. Les dernières mauvaises prévisions de croissance économique publiées par le FMI confirment par ailleurs que cette pente ne va pas pouvoir être remontée.

La Fed poursuit de son côté ses discussions internes – qui transparaissent maintenant presque ouvertement – témoignant de la grande indécision qui y règne. Celle-ci porte en premier lieu sur l’efficacité de la dernière arme dont dispose la Fed pour favoriser une relance économique, la planche à billet. Ce que le Financial Times a traduit en remarquant que la Fed « s’aventurait dans l’inconnu ».

La situation est à ce point contradictoire que l’un des effets des mesures préconisées par Tim Geithner – si elles devaient être appliquées – serait de restreindre le financement de la dette américaine grâce aux acquisitions chinoises, car leurs surplus commerciaux diminueraient. Les effets d’une réévaluation du yuan sur une hypothétique relance de l’économie américaine étant rien de moins qu’évidents par ailleurs.

Au vu de ce qui a été décidé à Washington, c’est à dire rien, tout le reste du monde n’a plus qu’à prendre son mal en patience et s’accommoder des soubresauts monétaires. Pour, sans l’ombre d’un doute, continuer de résister tant bien que mal à l’appréciation des monnaies résultant de l’affaiblissement du dollar.

Stoïques, les Européens ne s’engageront pas sur ce chemin. Officiellement en raison d’une orthodoxie qui sied si bien à la BCE – on n’intervient pas sur les marchés des changes – car elle n’en a d’ailleurs pas le mandat. Pratiquement parce qu’elle sait que cela serait en pure perte.

La machine est en marche qui dirige les pays développés vers une récession larvée, quand ils n’y sont pas déjà, et va affaiblir la croissance économique des pays émergents. Jusqu’où faudra-t-il que la situation se tende pour que le FMI aboutisse dans l’approfondissement de son travail ?

139 réponses sur “L'actualité de la crise: TOUJOURS PLUS HAUT, LES ÉQUILIBRISTES!, par François Leclerc”

  1. Pas de compromis entre les États membres du FMI

    Les États membres du Fonds monétaire international ne sont pas parvenus samedi à surmonter de profondes divergences qui menacent de provoquer une « guerre des monnaies ». Plusieurs pays cherchent à dévaluer leur monnaie afin de relancer leurs exportations et l’emploi en ces temps difficiles sur le plan économique. Le Comité monétaire et financier international (CMFI) du Conseil des gouverneurs du FMI a conclu ses discussions à Washington samedi par un communiqué appelant l’institution à « intensifier » ses travaux sur les mouvements de taux de change, y compris par des études sur la question.

    1. Cantona est démagogique comme d’habitude, il ne pense qu’à sa propre publicité afin de devenir plus riche.

      Les gens pauvres n’ont pas d’argent à retirer, ceux qui en ont soutiennent les banques.

    2. allez demain je retire mon petit bas de laine que je mets dans la vieille lessiveuse de ma grand mère …

    3. Paul *, cette idée d’Eric Cantona n’est pas une idée démagogique : c’est une idée efficace.

      C’est une idée qui fait très peur aux banquiers car elle les frappe au seul endroit qui leur fait mal :
      leur portefeuille.

      Partout dans le monde, les banquiers n’ont qu’une seule peur : le « bank run ».

      Partout dans le monde, les banquiers n’ont peur que d’une seule chose : un jour, tous leurs clients se précipitent au guichet de leur banque ou au distributeur, et ils retirent tout leur argent.

      Les anglophones appellent cette réaction des clients des banques le « bank run ».

      Exemples :

      En Angleterre, le 14 septembre 2007, les clients de la banque Northern Rock ont fait un « bank run » : la banque Northern Rock ne s’en est jamais remise. Elle ne s’en est jamais relevé. Elle a dû être nationalisée le 17 février 2008.

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Northern_Rock

      Aux Etats-Unis, en juillet 2008, les clients de la banque IndyMac ont fait un « bank run ».

      Il faut diffuser partout cette vidéo d’Eric Cantona.

    4. Un « bank run » comme moyen de pression sur le système? Pourquoi pas, mais à condition d’avoir bien conscience de ce que cela signifie. Si le système bancaire s’écroule, toute l’économie s’écroule à sa suite: Plus de travail, plus de marchandises sur les étales et de toute façon plus d’argent pour acheter ce qu’il reste.

      Le « bank run » volontaire est au mouvement politique ce que l’arme atomique est aux relations internationales: Une arme de dissuasion. La question revient alors à se demander si une partie de la population est prête à mourir pour ses idées, car contrairement à Cantona, je ne pense pas que cette méthode soit vraiment non-violente: Elle ferait de très nombreuses victimes, mais dans un processus indirect, par destruction du tissu économique.

      Cette méthode ne vaut finalement à mon sens que si les conditions du remplacement du capitalisme sont déjà réunies et opérationnelles en sous-main. Comme lorsqu’on détruit un immeuble de logement, on s’assure que les rues alentours sont désertes d’une part et que ses habitants sont dors-et-déjà relogées d’autre part. Ces conditions sont à mon sens très loin d’être réunies à ce jour.

      1. Merci Dissonance, la réflexion qui se déroule sur le blog est heureusement suffisamment subtile dans sa critique du système financier, que la pratique de la panique bancaire ne lui apparaisse pas comme une arme de choix !

    5. @Dissonance
      Encore une fois : combien de victimes « indirectes » passées, présentes et à venir pour le « système » actuel ?
      Vous n’ètes peut-être pas encore concerné, mais soyez-en sûr, l’eau monte, vous le serez un jour.

    6. BA, quand une queue se dessine dans la rue devant une banque, on ferme la banque et on demande à la police de disperser la foule. Si votre intention est vraiment de faire peur aux banquiers, soutenez l’interdiction des paris sur les fluctuations de prix.

      Un des avantages, parmi d’autres, de cette interdiction est que les banques ne viendront plus glapir – et obtenir immédiatement du contribuable 1,7 milliard d’euros en réparation – quand elles perdent le pari fait par l’un de leurs employés emporté par son enthousiasme devant la sublime beauté de ce système qui partage les gains entre les parieurs, et fait régler l’ardoise par la société civile.

    7. @louise

      Vous faites fausse route, je suis déjà dans les limbes de la hiérarchie sociale: « Heureux bénéficiaire » du R. S. A., chômeur de longue durée et tout ce qui s’en suit. Je ne reste la tête hors de l’eau que par quelques heureux concours de circonstances.

      Néanmoins d’une part connaissant ces conditions de vie, je ne peux raisonnablement pas les souhaiter pour quiconque, or c’est ce à quoi aboutirait indubitablement un crash bancaire, avec éventuellement les prestations sociales en moins, car l’État lui-même se retrouverait sans le moindre sous en poche.

      D’autre part je goutte mal au raisonnement suivant, qui semble être le votre: « De toutes façons les victimes sont là, autant qu’ils choisissent leur propre fin » (remplacez éventuellement « ils » par « nous » et « leur » par « notre »). Ceci n’est rien d’autre que de la résignation au suicide. Ça ne me convient pas. Je ne me résous pas à concéder quoi que ce soit au capitalisme et surtout pas ma propre vie. Je n’ai pas un tempérament de martyr.

    8. D’accord avec Dissonnance . De plus , pour ceux qui sont créditeurs en banque , c’est long , compliqué et risqué de retirer son argent . Ce serait plus simple , donc plus efficace , de téléphoner à son chargé de clientèle et prendre rendez-vous sans autre précision . Le laisser demander pour quelle raison . Répondre que , compte tenu de la crise , vous envisager de retirer tous vos avoirs . Ca ne fonctionnerait que si un grand nombre de coups de téléphone étaient passés dans la semaine du samedi 16 par exemple . Ce ne serait pas de nature à créer une panique bancaire , mais à tirer un coup de semonce qui s’ajouterait aux échos du samedi afin que le vent du boulet siffle davantage aux oreilles du pouvoir .

    9. L’assaut de la banque n’aura aucun effet sinon de rendre le système totalement instable sans aucune autre alternative.
      Cela ne sert à rien si vous n’avez pas de projets dans lesquels investir pour changer le mode de création des richesses.
      J’ai bien entendu sorti de l’argent de ma banque mais pour investir dans de nouveaux chassis de ma maison et dans une nouvelle chaudière plus performante.
      Ce sera remboursé par les économies d’énergies réalisées.
      Alors voilà, je cherche le moyen de faire sortir l’argent des épargnes et des fortunes et cela sans intérêts pour réaliser des projets de prospérité sans expansion matérielle.
      C’est pour moi la seule façon de se sortir de cette fin de civilisation.

    10. Toutefois Cantona n’a pas tord ethiquement.
      Il y en assez de lire « il faut sauver les banques » comme on on sauve le soldat Ryan.
      Il n’est pas normal que lorsque Lehman s’effondre on déclare que cela entraine tout le systeme avec lui!
      Il est normal que des banques d’affaires s’écroulent sans que cela entraine de graves répercutions.
      La loi Glass-Steagall était une bonne chose, mais avait été déja contournée par la finance par le moyen de la titrisation des crédits. Ainsi la finance avait pu utiliser comme garantie le crédit et le travail du citoyen lambda, des entreprises et memes des services de l’Etat!
      Rétablir Glass-Steagall, comme le demande J.Cheminade est presque iunutile, il faut en plus interdire la titrisation des crédits.
      Et ça c’est nettement plus fort que Cantona…

      Bank run: »toute l’économie s’écroule à sa suite: Plus de travail, plus de marchandises sur les étales et de toute façon plus d’argent pour acheter ce qu’il reste. » Ca fait scénario cata de Hollywood ou le prohete annonce la fin du monde…

      Le « bad run » est une erreur parceque cela détruirait tout simplement la monnaie, car cette monnaie ne se résume qu’a des lignes de crédits dans les banques, elle n’existe donc pas.
      Seule solution dans ce cas: La planche à billet de Weimar…Et hyperinflation catastrophique.
      Ce simple fait peut faire réfléchir les amateurs de bank run: Dans la poche ils n’auraient rien du tout que du papier en luminé aux armes des banksters. Le bankster arnaque jusqu’au bout, rien à faire de ce coté…

    11. Respect Monsieur « Dissonance » pour votre humilité, votre combativité et votre belle écriture.

      Vous étes l’avenir du XXI siécle. Trop longtemps à présent des citoyens de votre qualité souffrent et résistent dans l’ombre, alors que d’autres, les m’as-tu-vu, creux, profitent, profitent, profitent.

      Révolution ouvrière et socialiste pour l’abrogation du chômage et le plein emploi (des semaines de 10 heures si nécéssaire, payées 40).

      On parle de tout ça mardi dans la rue à Montparnasse.

    12. @izarn

      « Seule solution dans ce cas: La planche à billet de Weimar…Et hyperinflation catastrophique. »

      Entre ma vision « hollywoodienne » et la votre, il n’y a pas l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette: Je décris ce qu’on pourrait observer à l’écran tandis que vous évoquez le « making off ». 😉

    13. Bonjour !

      @ BA : C’est ce que l’on appelle une INITIATIVE MAJEURE.
      Toutefois, elle n’est pas absolument suffisante. Elle doit être cumulée avec d’autres : Celle exprimée par PHILEMON en est une autre …. Mais ce n’est pas la seule…Aucune initiaite majeure en ce qui concerne les ASSURANCES et La GRANDE DISTRIBUTION/ DISTRIBUTION SPECIALISEE???

      Toutefois, BA, je vous pose la question : Est que ce l’OBJECTIF PREMIER ( et FINAL) exprimé par Mr CANTONA via sa proposition, est-il bien de faire peur AUX BANQUES???? Réecouter cette vidéo!!!
      Pour ma part, je considère qu’il est un des objectifs . Mais l’objectif PREMIER est bien de couper l’herbe sous le pied à la COMMUNICATION ACTUELLE—> UNE CONTERNATION !!! Mais de quelle consternation, quelle communication actuelle coupée , me direz – vous ??? Réfléchissez … Nous y sommes presque !!! Qui plus est, il représente l’un des OBJECTIF affiché, me semble t’il , par ce blog, son auteur, comme les différents intervenants; et ce depuis plusieurs années! Dès lors, que se passe t’il , ici même??? Je m’interroge … Car Après CONSTERNATION, vient l’ABATTEMENT, l’INTERROGATION, L’INCOMPREHENSION, … et bien d’autres choses … pour la masse de nos compatriotes… et entre autre, je le répète : L’INTERROGATION !!! Ce pourrait que ce soit notre fenêtre, dans tout ce chaos environnant , qu’il y aura dès lors ??? Pas sûr !! Pas certain non plus !!!
      Mais un REVEIL —> ASSUREMENT, dans la part d’une tranche de la population ( classe moyenne) qui m’intéresse, car, faire VIBRER SA CORDE, est mon objectif !!!Je vous laisse imaginer le reste ….
      De plus, cela n’empêche aucunement de soutenir des convictions fortes comme « l’interdiction des paris sur la fluctuation des prix », pour ne reprendre ce qu’a rappelé P.JORION, à la suite de votre commentaire !
      Maintenant, Est ce le bon « moment  » pour cette INITIATIVE MAJEURE ?? Par « moment », avez pris en considération tous les paramètres ??? du temps ??? Soit :
      – Temps durée : A partir du moment ou une intitiative majeure est prise, et a conduit à satisfaire aux objectifs fixés de cette initiative, celui qui en est l’initiateur détient un avantage, qu’il doit multiplier…sur la durée, pour imposer sa volonté….
      – Temps opportunité : Vous considerez, je suppose, que la prochaine date de manifestation ( 16/10/2010) constituerait un temps d’opportunité, pour lancer cette initiative majeure, au sein du temps durée… En êtes vous sûr??
      – Temps séquence: Les temps DUREE se décompose en temps séquences. Comment apréhendez vous cela ???
      PS : Et je n’ai pris en compte que ce paramètre des temps… Il y a d’autres éléments à prendre en considération …

      @ DISSONANCE : Vous êtes en contradiction avec vous même : Votre situation ( RSA) et vos propos ( pas de concession au capitalisme). Au contraire, vous avez déjà effectué ce choix, pour le meilleur du capitalisme.
      PS : le  » BANK RUN » en tant qu’arme de dissuasion??? Faudra m’expliquer… Dans le meilleur des cas, elle constitue une arme à effet dirigé ( et donc tout dépend de la réaction de l’ennemi qui a « réceptionné » l’arme), dans le pire des cas, une arme de destruction massive.

      Bonne journée

    14. Sur ce point, je soutiens l’idée de Cantona soumise par BA.

      Contrairement à l’interdiction des paris bancaires, la mise en application de cette idée peut se faire sans passer par l’intermédiaire, par la contrainte d’un décisionnaire quelconque. Et vous avez pu constater Paul, combien cette contrainte est pesante.

      Le « court-circuitage » des dirigeants par le peuple est un mode d’action efficace pour ne pas dire parfois indispensable pour faire avancer les choses, même en démocratie.

      La menace de retrait d’espèce ou le retrait temporaire pourraient bien être des moyens de pression complémentaire aux manifestations de rue pour faire plier les gouvernements quand la simple grève n’a pratiquement plus d’impact sur l’économie.

    15. Bonjour M. Jorion,
      Je souhaiterais soutenir « L’interdiction des paris sur les fluctuations des prix ».
      Savez vous quand aura lieu la prochaine manifestation a ce sujet ?
      Savez vous quel candidat aux prochaines elections soutient aussi ce projet ?
      Savez vous s’il y a une petition que je peux signer ?
      Pensez vous qu’il suffise de lire votre blog pour soutenir ce projet ?
      Avez vous un modele de lettre que je pourrais envoyer a mon depute, a mon senateur et au maire de ma ville ?
      Merci d’avance.

    16. @tomate

      Vous versez dans l’extrémisme et demandez aux autres de vous suivre. Je ne vous suivrai pas.

      Le R.S.A. est une aberration, un cataplasme sur une jambe de bois. N’empêche: Avec, je mange à peu près à ma faim, alors que sans… Je vous laisse deviner.

      Arme de dissuasion vs arme de destruction massive: C’est la même chose, à la nuance près que les utilisateurs de la première comprennent qu’ils sont tout autant victime de son usage que leur cible. Sur le sujet dont nous discutons, c’est bien de cela qu’il s’agit. Votre arme est tout sauf « à effet dirigé ».

      Détruisez le système bancaire et vous détruirez l’économie. Détruisez l’économie et vous détruirez l’État. Détruisez l’État et vous détruirez la seule protection (faible, maigrissant à vue d’œil et tout ce que vous voulez, mais effective) dont les pauvres bénéficient encore en France. Le schéma est simple et connu: Voyez le descriptif de la crise Argentine des années 2000 et l’état du pays actuellement. Si c’est de cela que vous avez envie…

      Conclusion: Au motif de « tuer le capitalisme », vous tuerez en fait pour l’essentiel ses victimes, qui n’ont précisément pas les moyens d’amortir la déflagration que vous souhaitez engendrer, et il n’est même pas dit que vous évacuerez la doctrine capitaliste du débat pour autant. Comble de l’horreur.

      Cette « solution » que vous proposez est en fait le moyen le plus radical d’éradiquer la pauvreté: Physiquement. De là à dire que c’est une solution dont n’oserait même pas rêver les capitalistes dans leurs rêves les plus fous, il n’y a qu’un pas.

    17. ça ne marchera pas!
      si les gens viennent retirer leur argent, les banques privées fourniront les billets en les empruntant à la BC qui ne pourra pas refuser sous peine que le système ne s’effondre et au bout d’une semaine voyant que les banques ont fourni et qu’il ne s’est rien passé, les gens auront peur de se les faire voler et ils les rameneront à leur banque qui les rendra à la BC.

    18. Bien vu, Dissonance. Et je suis d’accord avec toi.

      J’ai tout de même vaguement l’impression que la guerre des monnaies étant bien engagée, et que le FMI étant fortement incité à commencer à avoir le projet d’ébaucher une réflexion, la situation n’aura pas besoin d’initiative de la part des non-décideurs que nous sommes pour arriver toute seule…
      Pour preuve, les vrais décideurs commencent à avoir peur…

      Donc, pas d’affolement. Ca va mal se passer et rien n’empêche d’avoir un bank run en même temps qu’une hyperinflation et effondrement de banques par temps de soulèvement populaire avec l’armée dans les rues. Où est l’incompatibilité..??? 😉

      Le tout est de ne pas se tromper de cible et d’éviter de faire arriver l’extrême-droite au pouvoir.

    19. avant de retirer l’argent des banques, il faudrait s’occuper
      des TIP (qui sont au-dessus des banques …),
      donc aussi des prélèvements automatiques, (qu’EDF, Orange, assurance … et co, aiment tellement, mais tellement ..)
      et encore des cartes bancaires (à débit différé et les autres et même j’en passe …. ) ..

    20. A ceci près que le Bank Rush se fait. Avec ou sans vous. Chez les « grands » (riches) et les « petits » (moins riches). Il se fait non pas de manière paniquée « tout le monde se précipite » (explosion nucléaire) mais progressivement, pallier par pallier, a la manière d’une implosion.
      Pendant que vous « réfléchissez » le monde avance. Les solutions que vous cherchez font-elle partie de monde de demain ? c’est ça la vraie question…
      Si l’on doit attendre qu’une solution « convenable » (qui vous convienne) se fasse jour alors qu’il y a tellement de solutions déjà évidentes…
      Le revenue d’existence, plafonner les salaires, donner une valeurs aux contrats de travail, stopper la spéculation « a nue », faire cesser l’extra-territorialité juridique des multi-nationales (Monsanto devrait avoir été mis en « prison » – l’équivalent pour les sociétés – interdiction de vendre pendant X années), faire cesser les ententes, faire respecter la justice, etc…

      On peut déjà commencer par ce qui est facile et à porté de main.
      « La haut » dans les hautes sphères, ils ne bougerons pas a moins d’y être obligés. Si vous ne l’avez pas compris après tout ce temps … Il va falloir RISQUER de tout perdre au moment ou un autre si on veut avoir la chance d’obtenir quelque chose.
      Un peu de « cojones », sinon, on est fichu a avoir trop peur d’une transition pas assez pépère et trop confortable. Je me soucie des pauvres et des abimés du système. Je pense a eux précisément à chaque nouvelle « saloperie » du système que je découvre. Il est perverti jusqu’au tréfonds de la moelle. Je pourrais lister pendant des heures et des heures les aberrations que j’ai relevée et accumulées.

      Moi j’ai retiré mes sous. Parce que entre deux maux il faut choisir le moindre.
      http://yoananda.wordpress.com/2010/10/02/pourquoi-jai-retire-mes-sous-des-banques/
      Ceci dit, pour que les choses soient progressive et pas violente, vous … ne retirez pas vos sous ! On a besoin des deux (ce n’est sarcastique, je le pense vraiment – faut pas que tout le monde le fasse, mais certains oui !!!)

    21. Enfin et pour terminer,

      Il ne faudrait que ce type de proposition soit reprise, parmi d’autres, par certains courants extrémistes… pour servir leurs propres intérêts.
      Sans quoi, 2012, pourrait révéler une surprise !!!
      L’inaction des gens de bien est un terreau fertile pour certains.

      Bonne soirée !

    22. 100 % d’accord avec Dissonance.

      Sur le plan symbolique le bank run au fond c’est quoi ?
      C’est exprimer une perte de confiance dans le lien social dont l’argent est un vecteur, un méta outil.
      Le bank run c’est la jouissance de pouvoir anticiper une victoire totale en détruisant l’objet par lequel le scandale arrive. Mais on ne réduit pas un mal en faisant disparaître son symptôme qui par définition relève de causes purement matérielles.

      L’erreur est de considérer que le rapport de force qu’il s’agit de modifier relève d’un combat tactique, purement antagoniste, voire même dissuasif dans le cas du « bank run ». Au lieu qu’il faudrait rendre caduc la force d’un certain rapport, en rapportant ce rapport à une question de valeur qui dépasse le décompte matériel des éléments formels. Les banquiers ne sont pas puissants du fait qu’ils disposent de beaucoup d’argent, leur argent n’est seulement que l’effet d’un dispositif social institutionnalisé dont ils tirent avantage. Seule une nouvelle loi commune est à même de transformer le dispositif.

      « La fin est abolie par la forme » précise PSDJ. Excellente formule. Si on la retourne cela devient :  » donner une fin nouvelle aux formes leur redonne vie ». Mais pour que de nouvelles fins puissent acquérir une certaine évidence, la force d’une irrésistible nécessité, il faut commencer par nous dé-familiariser de formes qui se présentent sous un jour purement identitaire. Cela revient à introduire de l’antisymétrie dans un système qui se résume aujourd’hui à manipuler en circuit fermé des unités de compte qui ne font que renvoyer à d’autres unités de compte auxquelles toutes les choses humaines sont rapportées et en fonction desquelles tout se décide.

    23. @yoananda

      Retirer son épargne des banques n’est pas à proprement parlé un bank run d’une part (l’argent de votre compte courant sert autant la banque que celui de votre épargne) et par ailleurs l’effet d’un bank run ne se fait précisément sentir que lorsqu’il y a un retrait massif dans une banque donnée, en l’occurrence quand le seuil de ce qu’on appelle « réserve fractionnaire » est dépassé.

      Autrement dit, un individu qui clôture même tous ses comptes bancaires, mais seul dans son coin, fait autant d’effet à sa banque qu’un moustique sur le dos d’un éléphant (à moins que vos comptes constituent à eux seul la réserve fractionnaire de la banque, ce qui est largement improbable).

    24. Totalement d’accord avec dissonance et Paul
      Petites réflexions sur le rapport de force : Classement des 514 plus grandes fortunes
      http://www.challenges.fr/classements/fortune.php
      A leur place je conserverais une certaine partie en liquidités (placements divers en banque) de l’ordre de 20 à 30% de mon capital donc :
      40 personnes sont au moins milliardaires Ils possèdent un patrimoine de total de 154 141 M€ S’ils ont 25% de liquidité : 38 535 M€ €
      39 personnes ont une entre 999 et 500 M€ soit à la louche ((999M€ +500M€)/2)*39= 29 231 M€ S’ils ont 25% de liquidité : 7 308 M€
      192 personnes ont une entre 499 et 100 M€ soit à la louche ((499M€ +100M€)/2)*271= 57 504 M€ 20% liquidité 11 501 M€
      243 personnes ont une fortune entre 100 et 50 M€ soit à la louche ((99M€ +50M€)/2)*203= 72 779 M€ 20% liquidité 14 556 M€
      En additionnant ces montant de liquidités supposées on arrive à : 71 900 M€
      Ces 514 fortunes représentent : 0,00079% de la population (je compte 65 Millions de français)
      donc, si 514 personne pèse 71 899 M€ en liquidité le peuple pourrait-il assez retirer d’argent des banques pour les mettre en difficultés ?
      Si l’on considère que les manifestants ne sont pas les parmi favorisés, les « petits épargnants » pourraient faire exploser les banques en retirant une somme moyenne leur argent il faudrait (chiffres fantaisistes) :
      Les personnes sous le seuil de pauvreté sont de l’ordre de 8 M que peuvent-elles retirer 50 € ? soit en tout M€ : 400
      En étant optimiste 10 M de gens « pauvres » pourraient peut être retiré 200€ de leur compte ce qui nous fait en M€ : 2 000
      En étant optimiste 10 M de la classe moyenne pourrait peut être retiré 500€ de leur compte ce qui nous fait M€ : 5 000
      Total : 70 400 M€
      Donc, financièrement 0,00079% de la population (514) à plus de pouvoir que 43 % de la population (65 M/28 M = 43%)
      Si on regardait de la même façon les 0,01% les plus riches donc 6 500 fortunes, le résultat serait probablement encore plus effrayant non?
      Et que dire si l’on intègre les réserves des grosses sociétés ! Il me semble que le peuple n’ai pas beaucoup de pouvoir de peser contre les financiers les grosses fortunes et les transnationales etc.
      Ceci dit, ma petite famille vit avec 2000 € par mois (3 personnes). Étant chômeur de longue durée nos revenus ne me permettent pas de toucher le RSA.
      Avec la carte bleu nous vivons à en gros à 50% à crédit tous les mois (débit différé). Nous avons donc bouffé l’intégralité de nos revenus le 10 du mois quand tous les prélèvements sont débités.
      Donc, je ne voie aucune possibilité de retirer 500€ de plus de ma banque. A moins de vider en totalité nos petits livrets A. Mais pour quoi faire, pour planquer quelques biftons sous le matelas ? Mais si les banques explosent cela va servir à quoi ? Si les biftons n’auront plus aucune valeur aussi ?
      Au fait Mr Cantona ou avez-vous mis votre fric avec vos salaire délirants pour taper dans un ballon ? Et pour faire de la PUB ? En OR au fond d’un coffre fort au fond de votre jardin ?
      J’ai fait des erreurs de calculs, de raisonnement ? Merci au matheux de vérifier.

    25. Si j’ai bien compris les revendication promulgé ici

      Si je résume, avec l’objectif d’être efficient dans manifestations :

      – deux grande banderole avec :
      1) Interdiction des paris sur les fluctuations de prix (par la finance)
      2) Annulation en urgence par nos (députés ou sénateur ?)de la loie numero ? qui exonère les parie en ligne quand ils peuvent être assimilées a des opérations financières

      – des moyennes avec :
      1) Interdire la titrisation des crédits
      2) Séparation de banque de dépôt et banque d’affaire

      – De toutes petites avec :
      1) A messieurs les responsables politiques : risque de ‘Banc Run ‘ si non annulation rapide de la lois num ? (précédente)

      Ca permettrait de ce retrouve sous une bannière…
      vous êtes ou a Toulouse ?

      c’est bien ca ?

    26. @Eninel

      Si vous connaissiez mon point de vue sur la révolution vous ne seriez peut-être pas si dithyrambique à mon sujet…

    27. D’accord avec Dissonnance, un bank run serait des plus irresponsables.

      Il faut insister sur la notion de transition, une notion que les révolutionnaires ont souvent eu tendance à mettre de côté tellement leur rêve de justice prenait alors le pas sur tout. Il est aussi arrivé très souvent qu’ils aient été dépassés par le mouvement qu’ils avaient lancé, le mouvement se nourrissant de lui-même à partir d’un certain stade et pouvant mener dans certains cas à la perte de contrôle, c’est typiquement ce qui se passe avec un bank run et cela même si le premier tort incombe à la banque. Il faut éviter de tomber dans le piège où la fin justifie les moyens car nous risquons alors de perdre à la fois le bon et le mauvais de notre société et cela réduira d’autant plus nos chances de nous profiler vers une société plus harmonieuse.

      Dans le même ordre d’idée, certains pensent qu’il sera plus facile de développer la voiture électrique à grande échelle dans quelques années quand le baril sera hors de prix. Ils s’égarent car le lancement d’un tel projet demande une société socio économique en bonne santé or avec un baril à 150$ nos sociétés modernes ne sont plus en bonne santé.

      Non à Tabula rasa et vive la transition mais voilà nous ne préparons pas la transition qu’il faudrait entreprendre pour faire face aux différent enjeux donc il est logique que la pensée nihiliste progresse. Je me suis déjà essayé à imaginer un futur où les jeunes auraient entériné que l’homme est un sombre égoïste, qu’il s’est condamné lui-même, qu’il en est conscient et qu’il n’a aucune envie de se sauver lui-même ni quoi que ce soit d’ailleurs … la mode récente du balconing et la banalisation de la violence chez les jeunes sont autant de signes qui préfigurent tout cela …

      A ceux qui descendent dans la rue, taxez-moi à mort pour sauver vos retraites ET SURTOUT pour sauver vos enfants. Sinon sachez qu’il faut parfois savoir perdre un peu pour ne pas tout perdre.

  2. Moi ça me déprime de savoir que pas grand chose ont été retenu des événements du XXe siécles. Je me demande comme vous pouvez pour certain rester optimiste car pour l’instant, on prend la direction du désastre mondiale et manque plus l’apparition d’un énergumène dans le même style que le moustachu du siècle dernier pour mettre le feu au poudre et on le sait très bien que ce genre de période est favorable à ce genre d’homme.. on dit souvent que personne n’oserait utiliser la bombe nucléaire, mais si on revient au siècle dernier, le moustachu on aurait été capable ou pas d’après vous ? Et de nos jours ce genre de personne semble être en net progression malheureusement..

    Je m’excuse du hors sujet, mais vu les événements actuelles on se dirige droit vers un remake du siècle dernier, qui n’a pas dit ses derniers temps que la décennie 2010 à peine commencer, commence déjà à sentir la décennie 1930 ?

    1. Les Chinois ne nous enverront pas de canonnières pour nous tirer dessus, puisqu’ils achètent nos ports et nos entreprises.
      Donc si il devait y avoir guerre, c’est forcément l’Occident qui devrait la déclencher. Mais l’Occident est il capable de faire profil bas ?
      Si oui , on rentrera dans l’ombre et le déclin pendant que les autres vivront leurs vies ; après tout ce ne sera pas la première fois que ça arrive dans le monde.

  3. @ François Leclerc,

    Bonsoir,

    Au fil des câbles défilent, sommes malhabiles de désintérêt non nommé.

    La planche tourne à vide en un sens, détruisant les accumulations impopulairement passives, les poussant à l’action par ailleurs au plein sens des absurdes termes de fonctionnement des outils de pouvoir différenciés?

    Quand le faux monnayeur internationalement reconnu relaie l’insensée situation et aligne sa réthorique du verbe impuissant sur la jérémiade centralement bancaire, alors l’homme reste, encore, toujours, inexorablement couché.

    Que vaut le réveil d’un songe de mort à qui craint la camarde, craquèlement de fricatives haletantes et quête absurde de mortelles intensités?

    La spéculation passe de marchés en têtes comme virus en fête, toutes ces idoles sont grotesques, alors cathartiquement elles captivent les attentions, sacrifices modernes?

    La religion économique est d’une tristesse..quasi obligatoire?

  4. ok la Chine a accumulé 2400 milliards de dollars, mais combien ont accumulé ceux qui vivent sur le dos de la chine à commencer par Waltmar ?

  5. Tahar Ben Jelloun ( Le Monde du 10 Octobre), à partir d’un événement que nous connaissons tous (démêlés avec nos F.A.I) décrit un comportement de nos concitoyens qui se termine,dans ce contexte d’échange tout à fait quelconque, par un constat terrible :

    humilés, grugés, bafoués, nous restons de façon impassible , consentants envers ces puissances d’argent,et ce ,en toute connaissance de cause (syndrome dit de stockholm ?).

    Cela augure plutôt mal d’une éventuelle progression dans le sens d’une désaliénation.

    Raison supplémentaire pour que Paul Jorion ,F. Leclerc et les acteurs quotidiens poursuivent, amplifient leurs réflexions qui possédent également l’avantage d’une diffusion saine du savoir, construite sur un sens pédagogique qui peut atteindre à peu près « tout le monde ».

    1. Oui, ce sont souvent nos amis, un pied dedans, un pied dehors, qui nous mettent le nez dans notre médiocrité actuelle ! Tahar Ben Jelloun notamment, mais pas seulement.
      Ils, elles ont raison …
      Quelque chose de nous, d’essentiel, s’est égaré …

  6. Mais où est Jean-Claude Trichet dans tout cela  ?

    A Washington, il est sorti du lot avec deux fortes déclarations. D’abord en affirmant que « nous sommes très, très hostiles à toute sorte ou tout genre de guerre des monnaies », sans dissimuler qu’il était très colère.

    En expliquant ensuite que « les autorités américaines à ma connaissance sont en faveur d’un dollar fort. J’apprécie toujours qu’ils fassent cette déclaration », alors que celle-ci est cherchée vainement dans les propos qui ont été tenus et rapportés. Le « à ma connaissance » ne manque pas de sel. Vaudrait-il critique indirecte de la politique américaine ?

    Que vaut surtout la parole des banquiers centraux quand autour d’eux tout le monde abandonne la langue de bois et que les faits sont sur la table ?

    La politique suivie par la BCE mériterait d’autres éclaircissements.

    1. « nous sommes très, très hostiles à toute sorte ou tout genre de guerre des monnaies »
      Cela veut dire qu’il est en colére contre la FED. L’euro est bien trop cher.
      « les autorités américaines à ma connaissance sont en faveur d’un dollar fort. J’apprécie toujours qu’ils fassent cette déclaration »
      Trichet en rajoute une couche, comme il n’a pas le droit de faire directement du « quantitative easing », l’euro est le dindon de la farce en restant « fort ».

      Il faudrait que la BCE soit moins contrainte par l’Allemagne.
      Ainsi l’euro est un facteur de la guerre des monnaie.
      Il faudrait que l’Allemagne sorte de la zone Euro comme dit Stiglitz.

      Ca c’est révolutionnaire! Cantona n’est pas utile….
      Mon analyse est toujours la meme:
      -Les « innovations » financières=Poubelle
      -Traité de Maastricht=Poubelle.

      On recommence tout à zéro, trop de bugs….

    1. Articles effectivement intéressants. L’article de der Spiegel reste néanmoins assez superficiel, voire par moment apologétique, conforme en cela à la production lambda de la presse magazine dite d’investigation.
      Je trouve généralement que l’on a trop tendance à évoquer des organismes internationaux comme le FMI sans en connaître précisément le mode d’organisation et de fonctionnement. Et la distribution du pouvoir en leur sein.
      J’ai tendance à tiquer quand je lis sur le blog que le FMI pourrait constituer l’instance supranationale capable de mettre en place et de réguler l’emploi d’une monnaie de type Bancor dans les échanges internationaux. En dernière analyse, le FMI sert d’abord les intérêts des nations qui y tiennent le pouvoir effectif, à commencer par les Etats-Unis, seule nation à y disposer du droit de veto. Sans parler de l’idéologie néolib qui continue d’imprégner la maison, malgré les très cosmétiques évolutions récentes.

  7. Bonjour,

    Il semblerait que les problèmes de vendredi soient toujours là.
    Il a fallu insister avant d’avoir accès au blog.

    1. oui, je viens de lire, merci.

      Comme quoi, il suffit de faire une petite « cure de désintoxication » à l’égard du dollar et de la mondialisation, pour s’apercevoir que l’horizon n’a rien de bouché, pour peu que le courage et la fermeté soient au rendez-vous.

    2. oui, imaginons qu’il se passe de même en Afrique , par régions , entre partenaires privilégiés…et ainsi de suite …Espérons pour eux, qu’ils auront plus les pieds sur terre que nous autres, pôv.niais
      que nous sommes ….

    3. Déjà sortir de la main-mise US-FMI et donc de l’obligation de mener une politique neo-lib, avec privatisation de tous les secteurs, et capitalisation à tout va …ce qui est en train de nous arriver …
      à moi, ça me plairait …mais l’euro, c’est nada …

  8. Eh bien, au vu des réactions de MM Jorion et « Dissonance » on pourrait en conclure qu’il faille sauver absolument le système.

    Pourtant une première question se pose: faut t-il légitimement faire tous les efforts pour sauver le système dans le sens d’en corriger les abus ?
    Personnellement je suis hostile à cette idée. C’est le système fondé sur la notion de profit qu’il faudra aborger dans son ensemble si on veut faire en sorte que X milliards d’individus puissent coexister pacifiquement dans le temps sur cette planète.

    M. Jorion ne cesse de soutenir l’interdiction des paris sur les fluctuations de prix comme seul et véritable épouvantail pour les banquiers. Je crois qu’il omet un paramètre important dans sa réflexion: ce n’est absolument pas vendeur pour l’opinion publique.
    Malheureusement, qu’on le veuille ou non, si vous souhaitez faire bouger la masse critique à même de modifier le système actuel il faille faire en sorte que cette masse puisse se mobiliser. Or votre angle d’attaque est on ne peut trop technique M. Jorion.
    Je ne disconviens pas que cela puisse être le bon angle d’attaque comparativement au « bank run » du point de vue des conséquences. Néanmoins une révolution, même « douce », ne s’est jamais fondée sur des points aussi techniques que celui pour lequel vous militez.
    Et de grâce épargnez moi, pour ceux qui seraient tenté d’aller sur cette voie en réaction à mon post, le couplet qui consisterait à ce que ma vision soit élitiste et méprisante pour le Peuple. A certain moment, surtout ceux qui peuvent être considéré comme clé dans l’histoire, le pragmatisme doit peser dans la balance.

    Une deuxième question se pose: si la seule solution préconisée pour faire évoluer un système en totale déliquescence ne permet pas d’atteindre la masse critique à même de pousser au changement alors que faire ?
    Continuer à s’arc bouter vaille que vaille sur un angle d’attaque qui ne donne pas de prises réelles ou bien accepter l’idée d’aller sur des moyens considérés comme « hérétiques » mais beaucoup plus à même de mobiliser pour atteindre l’objectif.
    Encore une fois c’est là que le bât blesse: sommes nous en phase avec l’objectif ? Je ne le crois pas.

    Votre valeur ajoutée M. Jorion et autres intervenants sur ce blog instructif, mais qui à mon humble avis tourne en rond depuis quelques temps (d’ù peut être un sentiment de déprime qui semble poindre chez notre hôte sans même vouloir le reconnaître et certaines des plumes qui y rédigent), est de travailler sur l’ensemble des hypothèses sans vouloir en écarter une seule, qui plus est peut être la plus expéditive, pour une quelconque raison idéologique.
    C’est ce qui s’appelle la responsabilité face à l’Histoire. Or, cette Histoire nous prouve à de très nombreuses reprises que les acteurs du changement ont rarement vu les choses se dérouler comme il le souhaitait dans le meilleur des mondes. Mais ils se sont adapté pour jouer leur rôle quitte à explorer des contrées qui n’étaient pas leur choix premier. Au nom de l’Histoire. Vous voyez M. Jorion que j’estime grandement la portée qui devrait être la vôtre. Acceptez en la responsabilité et en ce sens tenez en compte dans vos réflexions.

    Je termine avec quelques précisions plus légères adressées en particulier au détracteur de Cantona, Paul*, qui écrit « Cantona est démagogique comme d’habitude, il ne pense qu’à sa propre publicité afin de devenir plus riche. Les gens pauvres n’ont pas d’argent à retirer, ceux qui en ont soutiennent les banques. »

    1/ Qui êtes vous pour juger un homme de la sorte sans même avancer le moindre argument autre qu’un « comme d’habitude » vide de sens ?
    2/ Parce que vous pensez sérieusement que Cantona recherche la publicité ? Cantona pour rappel est encore un personnage reconnu dans le monde entier. C’est d’ailleurs pourquoi, fait rarissime après avoir pris sa retraite sportive depuis si longtemps, il est encore une sorte d’égérie pour un sponsor aussi renommé et puissant que Nike.
    Si Cantona souhaitait de la publicité croyez moi que vous le verriez 1000 fois plus sur les médias mainstream. Mais décidément vous semblez ne rien connaître au personnage pour écrire cela.
    3/ je finis avec cette superbe vision manichéenne et oh combien simpliste qui serait que les (petites) gens n’auraient aucun argent à retirer et que ceux (les gros vilains) qui n’en ont seraient (oh les fourbes) macqués aux banques.
    Déjà on va en finir avec cette vision propagandiste: il y a de l’argent en France et tout ne va pas si mal que cela. Cela ira encore mieux lorsque on aura purgé le système.
    Si maintenant ceux qui ont très peu ou peu d’argent ne veulent pas se bouger à leur humble niveau pour participer à la remise à plat nécessaire eh bien qu’ils continuent comme cela. Cela ira alors de plus en plus mal et ils seront les premiers à en souffrir.
    Ceux qui ont plus de moyens, dont je fais parti, ne sont pas automatiquement, et très loin de là, des supporters inconditionnels du système. Pour l’instant on s’en accommode.

    J’ai eu l’impression dans vos écrits de ressentir le poids de quelques années de sarkozisme dans la pensée générale avec la propagation d’une vision simpliste et vide de sens.
    De grâce Paul* reprenez vous !

    1. @grandghana

      Le problème des moyens et de leurs conséquences ne se résume pas à choisir entre une solution qui ferait souffrir tandis que l’autre non, mais entre deux solutions douloureuses dont l’une serait létale pour la plupart de ceux qu’elle prétendrait sauver. Vouloir nettoyer le monde de l’emprise capitaliste est une chose, mais si les seuls à survivre pour en profiter sont justement les capitalistes, je n’en vois pas bien l’intérêt.

    2. Un blog n’est pas un défilé, ce n’est pas une pétition non plus, ni un vote. Si vous tentez d’évaluer l’influence et l’efficacité d’un blog selon les critères que vous leur appliqueriez, vous serez nécessairement désappointé. Les réactions à un blog ne se limitent pas, comme vous semblez le croire, aux commentaires que vous pouvez y lire : les commentaires ne sont que la partie visible de l’iceberg. C’est bien pour cela que je vous tiens au courant tous les mois des effets induits dont j’ai connaissance que sont les articles, les entretiens que je publie ailleurs, les invitations à parler, à écrire des livres, à participer à de l’audio-visuel, à participer à des réunions de partis ou de syndicats, ou à des commissions, etc. Mais cela encore, ce n’est qu’une partie de l’influence du blog, quand quelqu’un vous signale sous le sceau du secret qu’à tel endroit quelqu’un est chargé de rédiger des sommaires de ce qui s’écrit sur le blog à l’intention de telle ou telle personne, vous ne pouvez ni le mentionner, ni non plus, bien entendu, en évaluer l’impact.

    3. Merci pour ce texte grandghana!
      Tu penses comme moi.
      Le système ne mérite pas d’être sauvé, car ce système est fondé sur les inégalités, les rapports de force politique, économique, militaire et mafieux et non pas l’unité, l’amour et la force commune de l’Humanité.
      Nous avons des brigands comme banquiers, des laquais qui répètent comme la presse et nos politiques, car la plupart font partie de cette école ayant la même forme pensée.
      Nous ne pouvons pas soutenir un sytème financier qui enfouit ses déchets au lieu de les traiter, de faire mourir de faim 50% de la planète ( il ne faut pas oublier tous les pauvres en Occident qui ne mangent pas à leur faim, ne pas manger à leur faim veut dire aussi que se nourrir de MC Do, KFC, et autres ne font que des nourritures sans valeur nutrtive) et d’avoir des délits d’initiés constamment.
      Et ces opinions divergentes, sur ce blog, ne sont pas une evaluation, ni un contre défilé aux idées circulées ici.
      Juste pour appuyer sur la sonnette, et dire: « il y a quelqu’un là dedans? » à ceux qui tournent en rond….

    4. @ Granghana :

      Je souhaite que nous n’arrivions pas à des extrémités, telles que celles évoquées par vos soins.
      En revanche , je considère que :
      – Affirmer que la proposition de P.JORION sur l’interdiction des paris sur la fluctuation des prix n’est pas vendeur, est une affirmation rapide et non argumentée. Réunir les conditions pour que le « peuple » soit à l »ecoute », et diffuser cette proposition permettra de déterminer si elle est achetée ou pas par le peuple. Idem pour les autres propositions …. En conséquence, la valeur de la proposition ne peut être évaluée, actuellement.
      – Pour ma part, je vous trouve bien votre évaluation sur l’état d’humeur de l’auteur de ce blog, bien intéressée. Pourquoi donc ? Les affaires ne marchent t’elles pas selon vos désirs ???
      – En revanche, je vous rejoins sur votre point de vue sur une des caractéristiques de la révolution. ELLE est aussi instrumentalisée…. Aussi, mieux vaut agir avant…tant que les personnes disposent encore de leur capacité d’écoute, et de raisonnement…Après , beaucoup parmi eux, ne raisonneront plus …
      Bonne soirée !

    5. Le système ne mérite pas d’être sauvé…mais pour le moment vous vous en accomodez, quoique n’en étant pas supporter, car vous n’êtes pas parmi les démunis .
      Résumé un peu brut …certes, mais qui me laisse perplexe ??
      Conclusion ??

  9. Notre problème, c’est notre absence d’efficacité.

    Notre problème, c’est que nous ne sommes pas efficaces.

    Sur ce blog, nous sommes à peu près tous d’accord sur la mesure à adopter : l’interdiction des paris sur les fluctuations de prix.

    Bon.

    D’accord.

    Mais quelle est la majorité des députés qui osera voter cette loi à l’Assemblée Nationale ?

    Et quelle est la majorité des sénateurs qui osera voter cette loi au Sénat ?

    Mon pronostic : il n’y a pas de majorité pour voter cette loi à l’Assemblée nationale et au Sénat aujourd’hui.

    Il n’y aura pas de majorité pour voter cette loi à l’Assemblée nationale et au Sénat demain.

    Il n’y aura pas de majorité pour voter cette loi à l’Assemblée nationale et au Sénat après-demain.

    Autrement dit : cette mesure d’interdiction des paris sur les fluctuations de prix est nécessaire, vitale, urgente, etc, mais le système est tellement puissant que cette mesure ne sera pas adoptée.

    Le système est plus fort que nous car il possède l’argent, le pouvoir, les médias, les instruments de propagande, etc.

    C’est triste, mais c’est comme ça.

    En revanche, il existe un moyen de frapper le système à son unique point faible :

    son portefeuille.

    Il existe un moyen de frapper le système le mardi 12 mai 2010 :

    http://www.dailymotion.com/video/xf47nl_cantona-la-revolution-est-tres-simp_news

    Nous pouvons être efficaces mardi 12 mai 2010.

    1. Vous ne pensez pas qu’il existe une majorité de politiques qui seront choqués par les 1,7 milliards d’euros déjà récupérés par la Société Générale, soit un manque-à-gagner équivalent pour la communauté ? Vous ne pensez pas qu’il existe une majorité de politiques qui penseront qu’il est curieux que les dettes de jeu des banques soient réglées par vous et moi – et eux y compris ? Vous ne pensez pas qu’il existe une majorité de politiques pour s’interroger sur la candeur de leurs prédécesseurs qui sous le Second Empire votèrent une loi stipulant que si une dette de jeu peut-être définie comme « opération financière », elle cesse automatiquement d’être une dette de jeu ?

    2. Je le pensais avant mars 1983, quand j’étais optimiste sur la classe politique française.

      Mais depuis mars 1983, j’ai constaté que la classe politique française (pas toute : disons 80 % environ) ne voulait surtout pas changer le sytème.

      Normal : les privilèges des ministres, des députés, des sénateurs, des présidents de conseil régional, des présidents de conseil général, etc, sont des privilèges en termes de salaires, de retraites.

      Le système est devenu très confortable pour eux. Pourquoi voudriez-vous qu’ils votent l’abolition de leurs propres privilèges ?

      Le 4 août 1789, c’est « la Grande Peur » qui a forcé les privilégiés à voter l’abolition de leurs propres privilèges.

      Le 12 octobre 2010, les citoyens anonymes doivent créer une seconde « Grande Peur ».

      http://www.dailymotion.com/video/xf47nl_cantona-la-revolution-est-tres-simp_news

    3. M. Jorion vous avez des noms, s’il vous plaît, ou bien des lieux où je puisse trouver des manifestations de ces interrogations, c’est juste pour reprendre un peu confiance.

    4. Monsieur BA,
      Je suis bien d’accord avec vous.
      On s’emeuvera un peu de ces 1,6 milliards, et puis cela fera pschittt.
      Le changement viendra des jeunes lyceens.
      Avec un peu de chance ils vont reussir avec leur enthousiasme et leur desirs d’action a sauver notr esysteme de retraite par repartition.
      S’ils ont encore un peu d’energie, ils nous sauveront des errances du systeme bancaire.
      Prions le seigneur de leur donner cette energie !

    5. Il est inévitable que la plupart des hommes politiques soient attachés à leurs privilèges (http://tempsreel.nouvelobs.com/article/20100528.OBS4638/le-jackpot-de-la-retraite-des-parlementaires.html). Les logiques d’attachement prennent de multiples formes. En un sens, c’est humain. Trop humain. Le problème se situe à un autre niveau, celui de la structure et du droit. Comme le fait remarquer Lordon après Spinoza, toute puissance va au bout de ce qu’elle peut. L’autre jour, chez Mermet, Emmanuelli, opposant farouche au bouclier fiscal, disait en avoir profité. Si mes souvenirs sont bons, il n’a pas dit avoir reversé la somme que cette mesure lui a permis d’engranger. Une des questions est : que ferions-nous à sa place ? Non contraints, pourquoi irions-nous contre la légalité, une légalité silencieuse en outre – « ce n’est pas pêcher que pêcher en silence » ? Les hommes politiques devraient peut-être montrer l’exemple – oubli majeur de notre époque – et penser autrement que dans les discours à l’intérêt général… Mais un nouveau problème se pose : les parlementaires ne représentent plus la diversité du peuple français. Il suffit pour s’en convaincre de jeter un oeil sur les catégories socio-professionnelles auxquelles ils appartiennent (http://www.assemblee-nationale.fr/13/tribun/xml/cat_soc_prof.asphttp://www.senat.fr/senateurs/catpro.html). On pourra bien évoquer un parlement godillot, dont la plupart des membres sont incultes en matière économique et pensent donc que le capitalisme dans sa version néolibérale est la vérité du monde, vérité qu’il ne faudrait jamais interroger (tina…soit dit en passant, pour eux, le néolibéralisme n’existe pas, c’est un truc inventé par les gauchistes… et d’ailleurs, de nombreuses victimes du système pensent la même chose, ce qui est déprimant)… Tout cela est vrai. Mais le problème le plus grave peut-être consiste en une déconnexion de la classe politique française de ceux qui souffrent le plus. On dit souvent qu’en 1993, les hommes politiques ont commencé à réagir quand leurs propres enfants se sont retrouvés au chômage – à cette époque les 32h ont même été évoquées à droite. Il est d’ailleurs important de souligner que son taux était bien plus important entre 1993 et 1999 qu’il ne l’est actuellement (http://www.google.com/publicdata?ds=z9a8a3sje0h8ii_&met=unemployment_rate&idim=eu_country:FR&dl=fr&hl=fr&q=taux+de+ch%C3%B4mage+france). Alors ils ont beau rencontrer des personnes en difficulté dans leur circonscription par exemple tant qu’ils ne seront pas touchés dans leur chair ils ne feront qu’arrondir les angles. C’est triste à dire – et ce n’est pas nouveau, ce doit être une nouvelle fois humain, trop humain -, la France est relativement peu touchée par la crise, en tout cas pas assez pour l’instant pour qu’une réaction à la hauteur des enjeux se produise…

    6. Que faisons-nous : peu à peu, des actions s’installent modestement … »on » cherche à nous endormir depuis trop longtemps, pour faire de nous un homo consumerus : variante dégénérée du Sapiens …

      Le première chose est la prise de conscience – ce n’était pas si évident – …elle gagne une partie de la population …cela se relie …reprendre courage : c’est en cours pour ceux qui sont sortis de la phase de sidération …
      Il s’agirait que les représentants du peuple – je ne parle pas de ceux de droite : ils ont pactisé avec le « diable » et perdu tout honneur,sauf exception ..ni des quelques rénégats de feue la gauche : je les passe par profit et perte [ pouvez pas savoir comme c’est jouissif ! j’aurais dû faire  » capitalisse » ! ]
      Je parle des ex-socialistes, qui, ayant fait l' »erreur » de succomber aux sirènes neo-libérales et à TINA, devraient se regarder dans le blanc des yeux, voir où cela a conduit l’inexistante EU, sorte de monstre kafkaien, et se reprendre : reconnaitre ses erreurs est un signe d’intelligence …
      Ceux-là donc, pourraient arpenter le terrain : c’est du boulot de représentant du peuple …partout,
      dans les régions, les zones difficiles …ne pas regarder le peuple avec mépris …réunir, reconstruire, avancer, et tirer les citoyens vers le haut …
      et mettre la barre à gauche toute …A trop fréquenter les salons, on ne sait plus rien du réel .
      Il est temps de revenir au réel ! et de sortir des incantations divinatoires du divin marché …
      S’ils n’y arrivent pas, qu’ils passent la main !
      Ils sont devenus inutiles !
      Quand une action démarre, personne ne peut savoir où elle mène …pourtant, il faut se redresser
      ensemble . S’il existe encore une classe politique valable, qu’elle nous entende !
      Tout politicien qui battit sa carrière sur la courtisanerie doit être exclu . Il est dangereux : nul ne doit masquer le réel aux personnes à des positions de pouvoir.

    7. Hhmm..
      Non, Monsieur Jorion. Un crédit d’impôt est justifié dans le sens où, autrement, une société ayant une perte importante malgré des bénéfices sur d’autres exercices pourrait couler immédiatement.
      ET encore plus si elle est en période de croissance générale ou d’investissement non encore rentabilisé.
      Cela permet de lisser l’impôt.

      Mais, là ou le bât blesse, effectivement, est que, en principe, la règle comptable de PRUDENCE n’est plus du tout respectée nul part.
      Soit, dans un monde comptable normal, constater une perte sans connaître un résultat de procès est à peu près aussi logique que de constater un crédit sur les futurs remboursements d’un client insolvable. Spécialité bancaire américaine. On voit où ça mène.

      D’ailleurs, je finis par me demander si ça vaut encore le coup de faire des études de compta… Dans lesquelles on est sensé être sérieux et logique…

    8. Tout récemment, l’éclatement de l’immense dépôt de matières toxiques en Hongrie nous rappelle le constant processus de destruction des conditions naturelles qui nous constituent. La biosphère est tellement contaminée que nous en sommes tous impregnés. Rappellons pour mémoire les mille millions de personnes qui ont faim et qui en meurent.
      Je suis désolé d’enfoncer ces portes ouvertes, mais ces faits sont tellement là que nous ne le voyons plus, feignant d’ignorer que les nitrates dans l’eau du robinet ne sont pas un phénomène fortuit.
      L’alienation généralisée réduit la réalité à un film d’où notre sensibilité et l’exercice de notre responsabilité ont été évacués.
      Le bras criminel du système bourreau n’arrête pas une minute. Arrêter ce bras ne se fera pas sans un effort de notre part.
      Non, Monsieur Jorion, je ne crois pas que les politiques vont faire quelque chose, sauf à y être contraints par ce parti-pris de nous tous. En attendant, et à des degrès divers, ils sont responsables de leurs décisions, ils nourrissent le bourreau. Notre camp a besoin avant tout d’une information exhaustive et suffisante et de récupérer le pouvoir démocratique sur la vie, notre vie. Vraiement, vous pensez sincérement que les gens resteront les bras croisés s’ils se trouvent débranchés des banques?.

    9. Oui, Verywell. Absolument.
      Le mal, c’est les autres et la charité bien ordonnée…

      Amusant, aussi, cette magnifique valeur de l’individualisme tellement bien vendue grâce à « freedom » que sa statue est un cadeau… français. Bref.

      En parlant de tina, ce sera bientôt Tina Turner 🙂

    10. en réponse aux questions de M. Jorion sur ce fil pour ma part les réponses sont: NON.
      Je rejoins la position de BA.

      Malheureusement…

    11. Charles A,

      J’ai bien retenu le refrain, cité plus haut !
      Je reconnais que c’est plus actuel , mais il faut varier les plaisirs, et mêler les âges !

    12. Sauf qu’en plus il me semble que la ristourne du trésor public dans l’affaire kerviel n’est que l’arbre qui cache la forêt car ces banques ont rapatrié en France les pertes subies par leurs filiales à l’étranger sous prétexte de maison mère avec la bénédiction encore une fois du trésor.

  10. Le gouvernement envisage toujours naivement de réduire son déficit de … 32 pct (!!!!)cette année à ….3 pct en 2014 !!!
    Faut il en rire ou en pleurer?Qui va croire ce genre de mauvaise plaisanterie?
    Et devinez sa recette ?Un plan de rigueur de 4.3 milliards en 2011 pour un total de 19 milliards sur 4 ans !(ce plan de rigueur ne renforcera que la tendance dépressionnaire bien entendu, augmentera encore plus le déficit et donc les intérêts et les taux, le chômage etc…le cercle vicieux).
    L’Irlande étant toujours en récession depuis 2008….la méthode coué fait décidémment chaque jour un peu plus d’émules à travers le monde politique….

  11. « ils ne pourraient pas brutalement réorienter leur activité économique vers le marché intérieur » ; mais bon sang, je comprends pas, ils vont pas laisser la majorité du peuple dans l’esclavage, 10 ou 20 % de cette production pourrait bien être consommée en interne, ce qui compenserait largement le fléchissement de la part du PIB à l’export.
    leur truc fonctionne tant que le peuple se contente de miettes, les zones de consommation mondiales mériteraient de se réajuster.

    1. Ils pourraient augmenter leurs allocations familiales et leur RSA.
      Mais j’imagine que les fortunes au pouvoir ont deja peur de l’inflation.
      Comme chez nous en somme.

  12. Lorsqu’à la Maison Blanche on ne peut que nous dire que si on ne fait pas toujours plus fonctionner la planche à billet, ce sera le retour à la grande dépression des années 30, et consécutif à cela …

    Lorsqu’en Europe on ne peut que nous dire que si on ne réduit pas les déficits publics, qu’on ne raméne pas les travailleurs aux conditions de vie du XIX siécle, cette zone monétaire implosera, chacun reviendra à sa monnaie et ses frontières, et consécutif à cela …

    Lorsqu’en Chine on ne peut que nous dire que si on nous empêche d’exporter nos produits, si on nous chagrine avec une hausse de la valeur de notre monnaie, il y aura du chômage de masse, et consécutif à cela …

    Lorsqu’en Afrique on ne peut que nous dire que si les flux migratoires sud-nord fléchissent, il y aura misére, désespérance et famines dans les populations, la jeunesse se lévera et consécutif à cela …

    Lorsqu’en Amérique Latine on ne peut que nous dire qu’on préfere participer à la course à la dévaluation compétitive, que dans le cas contraire ce sera un Cuba généralisé, et consécutif à cela …

    Alors camarades et avec certitude, nous rentrons de plein pieds dans une nouvelle phase historique révolutionnaire.

    Ce serait absolument barbare de ne pas étudier avec gourmandise les solutions Socialistes à la crise du capitalisme des Lénine et Trotsky.

    1. Comme chacun des anciens ici sait que je ne comprends pas la moitié des écrits ainsi que leur sens sous-jacent, je vous lance une vision d’entre-ligne style ressenti connaissant bien l’intérêt pour le fric de chacun car « il en faut pour vivre »…

      Dans les idées excellentes de ces économistes, ressort évidemment l’idée d’avoir des économistes sérieux, intègres, ouverts, désintéressés, studieux, persuadés que le bien des autres fait aussi leur bien (ce qui est évident quand on a au moins 3 grammes de neurones),…
      …au sein du gouvernement pour mieux conseiller le pouvoir en place. Soit, les réprésentant du PEUPLE)
      Une sorte de think-char d’assaut d’experts… et donc, bien enfermés dans leur bulle de « spécialistes » pas du tout ouverte à des avis de gens divers et variés que nous sommes.

      Eeeet, bien évidemment, ça a l’air de coincer car ils ne pourront pas être tous recrutés pour mieux rouler le peuple et l’obliger à agir en fermant sa bouche.

      L’individualisme a de beaux jours devant lui… Pourvu que ça dure 🙂

    2. Ah! le lobby Strauss-khannien prend la tangente …

      Ne pas se compromettre avec des sensibilités de Gauche !

  13. pourquoi une relance du marché intérieur chinois serait une catastrophe, ce qu’ils perdraient à l’exportation, en part de PIB, serait compensé par leur consommation interne, et réajusterait un peu les zones de consommation à l’échelle planétaire.

    1. Karluss…

      Cela fait minimum trente ans que les dirigeants chinois disent à leur peuple qu’ils pourront tous vivre comme des Américains s’ils bossent comme des esclaves.
      Là, ces riches dirigeants commencent à flipper sec en constatant qu’ils ne pourront peut-être pas tenir leur promesse de type « freedom by money »…

      Car les Asiatiques sont BEAUCOUP plus attachés au matériel que nous qui vivons en partie d’amour et d’eau fraiche…
      Surtout avec l’ « exemple » ricain.

      Qu’avait dit Einstein sur la société américaine…???

    2. La raison principale, c’est que pour augmenter la demande, il faut augmenter les revenus
      et cela fait baisser le taux d’exploitation, donc du profit du capital.
      C’est partout pareil.
      Le capitaliste individuel est l’homme le plus généreux avec les ouvriers des autres,
      mais ne reconnait pas le droit des ouvriers sur leur travail.
      C’est une contradiction insoluble.

    3. @ Charles,
      mais… ce sont des communistes ! … ?

      @ Yvan,
      je ne connais pas la citation, c’est sur la relativité de la titrisation ?

    4. @ Karluss

      Jamais vu un communiste en Chine. Ils se taisent, ou se révoltent,
      et terminent en prison.

  14. Mais quelle décision pourrait bien être prise à Washington?
    Sauf à émettre un dollar SMT, je ne vois pas comment les USA, pas plus que les autres pays du monde, pourraient se sortir du contexte de la trappe aux liquidités.
    Car je n’imagine pas que les investisseurs, en dehors de quelques coups spéculatifs, pourraient sérieusement réengager leurs excédents dans l’économie réelle, où que ce soit. Car les dettes publiques et privées sont d’un montant astronomique, tout comme les craénces en face.
    c’est comme au monopoly: quand un joueur a tout, le jeu s’arrête.
    IL FAUT UNE NOUVELLE MONNAIE, MARQUEE PAR LE TEMPS. Sinon, aucune relance ne sera possible; sinon, avec autant de monnaie injectée en continu comme c’est maintenant le cas, nous aurions déjà une vigoureuse reprise.

    1. C’est comme au monopoly.
      Depuis quelques mois, cette metaphore est la, qui me hante.
      Mais toujours, toujours, c’est comme au monopoly !

      Et il me vient que lorsqu’on perd au monopoly, on peut toujours aller pleurer dans les jupons de maman, et elle nous donne un bonbon, et ca repart. Et il me vient que la mission premiere d’un Etat eternel serait de faire en sorte que le jeu se poursuivre pour toujours, pour l’amusement et la survie de tous.
      Que si l’Etat manque a cette premiere mission, il est normal d’en changer : quitter la partie et recommencer ailleurs avec d’autres joueurs.

      La non linearite qui destabilise tout ici c’est que l’Etat joue aussi au monopoly, ou bien il se laisse corrompre par certains joueurs. Alors qu’il devrait uniqument arbitrer la partie en cours. Et en plus il peut vous interdire de commencer une nouvelle partie ailleurs. C’est violent la vie !

    2. Le temps qui marque les monnaies est déjà aujourd’hui donné ….Par les agences de notations .

      Le pouvoir , démocratique ou pas, se perdra tant qu’il confiera la clé unique de la circulation ( sinon la création , mais ne chatouillons pas Etienne ) des masses monétaires aux banques , et la maîtrise des horloges aux agences de notations ( et au HFT ).

    3. le jeu du polypourri, (soit encore pire que celui du monopoly) me semblerait plus adéquate pour décrire la situation

    4. merci pour ces quelques réactions;
      oui, pleurons dans la jupe de maman, c’est toujours ça de gagné!
      Je maintiens qu’une monnaie qui circulerait véritablement et invariablement génèrerait une autre économie, complèteùment stable et sans crise et sans création de monopoles!

  15. Ce qui me plait dans la proposition de Canto, c’est qu’elle part du constat de l’inutilité et de la caducité des formes de protestation sociale traditionnelles. Pendant plusieurs décennies, les luttes syndicales ont été au centre de notre équilibre social. Aujourd’hui, face a la mascarade qu’est devenu pour une large part la démocratie, et a l’echec du syndicalisme, nous nous trouvons démunis face au mur sans oreilles qu’est le pouvoir et réduits a envisager comme unique solution de detruire ce mur. Le « bank run » est probablement la solution du desespoir, mais puisque le desespoir est la, il faudra bien qu’il trouve a s’exprimer. L’ avantage immédiat que je vois au « bank run », c’est d’obliger les banques a révéler ce qu’elles sont vraiment, notamment comme le disait quelqu’un, en faisant charger les CRS.

    1. Avez vous déjà essayer de sortir plus de 400 euros par semaine , en liquide , de votre compte bancaire ?

    2. @ Juan nessy

      « Avez vous déjà essayer de sortir plus de 400 euros par semaine , en liquide , de votre compte bancaire ? »
      réponse: oh oui largement

      « Si vous arrivez à faire passer sans froncement de sourcils ( de votre banquier ) 10 000 € sur une autre banque ( et surtout un autre compte ) en moins de trois jours , vous êtes je crois une exception. »
      réponse: personnellement je l’ai fait et vers l’étranger qui plus est. Cela m’a coûte une « expulsion » de chez HSBC mais cela ne m’a pas empêché de recommencer.
      Que devrions nous avoir à faire du « froncement de sourcils » du banquier. Pour ma part: rien à faire. Comme je leur ai indiqué: je peux justifier de chaque kopeck. je ne vois donc pas en quoi quelqu’un pourrait s’ériger contre ma volonté.

      C’est bien là le problème dans le comportement global. On aurait tendance à accepter l’inacceptable. Il n’y a pas de fatalité pourtant.
      La révolution commence déjà par que chacun n’accepte pas de telles pratiques et lutte contre tout assujetissement sous toute ses formes. D’autant plus que très souvent le cadre juridique n’existe pas pour justifier ces dérives. Mais à force de trop laisser faire il est plus facile de faire avaler la pilule de la restrictions des libertés au nom de la lutte contre je ne sais quel péril. Je ne nie pas certaines réalités mais il faut raison garder. Surtout lorsque l’enjeu est d’aliéner notre libre arbitre.

  16. Pour revenir à la genèse du crash « latent » de nos économies depuis 2007 :

    On m’avait expliqué qu’il existe plusieurs placements financiers dont les actions et les obligations.
    Les obligations , m’a-t-on dit, sont un prêt que l’on consent à une entité moyennnant rétribution fixée lors de la souscription. Cette rétribution, si elle a l’avantage d’être connue et sécurisante, a aussi l’inconvénient de ne pas bénéficier de la bonne fortune de l’emprunteur ( on ne participe pas à son bénéfice). Donc la rentabilité est non aléatoire, donc certaine, donc (théoriquement) moindre que celle d’autres placements. En ce qui concerne le principal (capital) prêté, il est à l’avri de tout danger spéculatif, tant que l’emprunteur est en mesure de rembourser (d’où l’évaluation des « signatures »).

    Les actions, m’a-t-on dit, sont une partie du capital d’une entreprise que l’on acquiert. La rétribution étant la quote part des bénéfices réalisés par cette entreprise. On s’associe donc, en achetant des actions, à la bonne/mauvaise fortune de l’entreprise. Non seulement, la rentabilité immédiate peut-être très aléatoire (voire nulle) mais en plus rien ne nous garantit que la part de capital acquise conservera sa (une) valeur. Le dogme étant que , par ce biais, sur le long terme, en usant au mieux des possibilités d’achat, vente, revente, etc…la rentabilité/plus-value sera toujours supérieure A LONG TERME….

    Donc en tant qu’actionnaire ou obligataire, j’ai lié mon sort à l’entreprise. Si celle-ci est florissante, bingo ! je fais la bonne affaire et j’empoche mes bénéfices !
    Si celle-ci est défaillante, je défaille avec !!!

    Pourquoi n’a-t-on pas laissé (et ne laisse-t-on pas) les détenteurs d’actions et d’obligations des banques faillies, perdre leur leurs avoirs ai lieu de les renflouer ?
    N’est-ce pas illégal, la situation actuelle ?

    Illégal et inefficace économiquement ???

    Pour finir : à quoi servent des organismes de notations, si en cas de mauvais jugement de leur part, aucune conséquence n’en est tirée ???

    1. Belle démonstration.
      Effectivement, le capital bancaire, mais ce n’est pas le seul,
      depuis le contrôle de l’émission et des transactions monétaire,
      fait chanter la planète.

      La solution, c’est la propriété sociale des productions et moyens d’échange.
      C’est pour cela aussi que ce même capital contrôle l’Etat.

      Avec la crise qui avance, c’est la fin du capitalisme,
      autrement dit un bond démocratique sans précédent,
      ou la FIN en capitales.

  17. @ juan nessy

    En fait oui j’ai essaye et c’est extrêmement difficile. En revanche, pour faire passer 100000 euros de banque a banque, c’est extremement facile. J’ai toujours pense que ce qu’on appelle le liberalisme, ou le libre echange, c’est bon uniquement pour les entreprises et pas pour les individus. Il est interessant de comparer la facilite et le manque de controle avec lesquels on peut echanger des milliards a travers les frontieres et la quantite de formalites qu’il faut pour qu’un individu traverse une frontiere. Il y a une inegalite flagrante dans la mobilite des deux inputs qui font la croissance economique.

    1. Si vous arrivez à faire passer sans froncement de sourcils ( de votre banquier ) 10 000 € sur une autre banque ( et surtout un autre compte ) en moins de trois jours , vous êtes je crois une exception .

  18. @ Paul Jorion

    Il serait très utile de faire le point, de temps en temps, de la prise en compte dans le monde, par les milieux politiques, économiques, universitaires, de votre proposition d’interdiction des paris sur les fluctuations des prix. Qu’en est-il par exemple de l’initiative de Merkel a cet égard? Y a-t-il eu des articles publies, pour ou contre? Le blog pourrait servir a cet usage.

    Si rien ne se passe, il faudrait peut-etre s’interroger sur le moyen de mettre cette proposition au coeur des débats? Pour ce faire, je ne suis pas sur que le blog soit le meilleur vecteur.

    1. Des articles publiés….???? Vous rêvez, Franck.

      Le bon capitalisme ne va pas faire de publicité sur une chose pareille…

      D’ailleurs, Monsieur Leclerc avait évoqué un abandon partiel ou un contournement…
      Rien de nouveau sous le monde de l’argent, quoi…

  19. Moi aussi j’en ai marre que certains gagne 950 000 dollars par jour alors que d’autres trime pour en gagner 1…. De quel droit? Comment le justifier? Ils ont un neurone qui fonctionne mieux, 1 neurone qui font qu’ils ont des dents qui raclent le sol, et alors?
    Dans ce systeme ou tout est basé sur l’argent cette disparité est d’une violence inimaginable…

    Alors pour en venir au truc de CANTO
    PEUT-êTRE QUELQU’UN POURRAIT-IL LANCER SUR FACEBOOK à LA PLACE DES « APERO facebook » DES journées « RETRAITS D’ARGENT DANS UNE BANQUE donnée »….

    et voir les retombées…

    Qui est sur facebook?

    1. Moi, non. Mais votre idée est très bonne.

      Pourriez-vous nous faire un article sur le « passage » de mode des apéros facebook histoire de voir si le mouvement s’est essoufflé de lui-même ou si « on » l’a aider à mourir..???

    2. Depuis un certain temps le groupe « Vide ta banque » sévit déjà via le réseau social Facebook.
      La portée de ce mouvement malgré l’engagement de ses créateurs et ses sympathisants: quasi nulle.
      Vous savez cela dépend de la prise de conscience des autres sur un sujet de fond qui appelle la réflexion. Donc le résultat, as usual…

    3. je reponds un peu tard et j’espère qu’Yvan sera informé de mon interrogation…
      Lorsqu’il dit: « Moi, non »…

      c’est qu’il n’est pas choqué que certains gagnent 950 000 dollars par jours tandis que d’autres trimes pour en gagner 1 », ou c’est autre choses….

      Sans vouloir polémiquer et vraiment je n’argumenterais pas, j’aimerais que quelqu’un me dise qu’il n’est pas choqué par ce fait et pourquoi….
      Pour que je progresse dans ma compréhension du genre humain

      merci

    4. @coco

      A la question: « Qui est sur facebook », Yvan répond: « Moi, non ».

      Rien de plus à en dire.

    5. @grandghana

      Moralité: il est plus facile de mobiliser les foules pour boire des coups que pour les inciter à vider leurs comptes bancaires. Pas surprenant outre mesure…

      @Yvan

      Les personnes qui lancent des appels à se réunir pour des apéros géants via facebook sont considérées pénalement responsables des troubles à l’ordre public qui peuvent survenir. Pas étonnant que plus personne ne s’y risque. Il y a eu un mort je ne sais plus où.
      Et je crois bien que les préfectures refusent systématiquement les demandes d’autorisation. Ce qui revient à organiser des manifestations illégales.

  20. Je voudrais juste dire aussi que j’ai démenagé il y a peu
    J’ai voulu faire transferer mon compte bancaire dans la nouvelle région, et dans la même banque, le crédit agricole.
    et pour cela c’était impossible…

    Il fallait que je crée d’abord un compte dans ma nouvelle région puis que j’envoie une lettre pour fermer mon ancien compte….
    J’ai protesté, à mon ancienne banque il m’avaiat dit que je pouvais faire un transfer….
    J’ai quand même opté pour la création d’un nouveau compte,
    mais j’ai eu le malheur de sortir mon relevé de mon ancien compte, ou j’avais +860 euros mais ou il n’y avait presque pas de mouvements (debit ou credit)
    Alors la conseillère a commencé à me poser des questions…
    « Attention, il faut qu’il y ait des mouvements sur votre compte, il ne faut pas que…. blablabla…veritable leçon de morale… »
    la moutarde me montait au nez.

    Finalement je suis partis sans rien faire et j’ai fait un chèque à ma femme de la somme moins quelques euros pour une autre banque, peut-e^tre tout aussi pourris mais qui ne m’avait pas enervé….

    Donc on ne peut peut-être pas prélever plus de 400 euros par semaine mais on peut faire des chèques

  21. @ Disssonance :

    J’entends vos propos …Je comprends vos craintes, vos peurs. …

    Je le répète: j’interprète cette proposition différemment de BA ( relire mon premier commentaire), car l’objectif est de « frapper » LA COMMUNICATION ACTUELLE servie par le capitalisme. Mettre en défaut cette communication servie par les donneurs d’ordre, exécutés par nos représentants institutionnels, et relayés par les Médias, est un objectif premier, essentiellement, déterminant, mais non exlcusif … Il constitue l’initiative qui permettrait, de déséquilibrer le système, car sans liberté d’expression, il n’y a pas d’efficacité stratégique… Et nos banquiers, nos politiciens l’ont parfaitement intégré, jouissent et abusent de cet appui… à nos dépens, depuis quand Mr SAINT JUST … pardon ( he’s dead…) Mr JORION ???
    Dès lors, une fenêtre , si correctement mis en oeuvre, s’ouvrirait… La masse, s’interrogerait !!! Une seconde séquence doit permettre de diffuser les propositions évoquées sur ce site, entre autres…
    Question : Considérez- vous que les convictions, les réflexions, les propositions de PAUL jORION , et de beaucoup d’autres qui s’expriment ici, rencontrent un echo large….une écoute importante, une diffusion significative ??? Mon point de vue est que non.
    Stoppez massivement et subitement les tracas quotidiens de la population… Et le nez hors du guidon, ils ECOUTERONT !!!

    Par ailleurs, je (re)soulève un lièvre lorsque je dis cela… et je ne suis pas le seul ( voir le commentaire de bachibouzouk et de NICO-38, pour ne citer que les 2 qui font suite à ce billet, mais il y en a eu bien d’autres depuis quelques mois…ici même).
    Comment organiser dans « les temps », la soummission des idées, initiatives, propositions, par rapport aux évènements ??? Quelle hiérarchisation ??? Lesquelles sont elles envisageables durant une première séquence , et lesquelles dans une seconde séquence ??? La proposition de CANTONA peut elle s’envisager dans un premier temps ou dans un second temps par rapport à la proposition de P.JORION, concernant l’interdiction des paris sur la fluctuation des prix ? le contraire ??? en même temps ??? quelle initiative serait MAJEURE, par rapport à l’autre? Laquelle permettrait de rendre l’autre MAJEURE , au regard de l’objectif stratégique ?
    En réfléchissant sur cet aspect des choses, je comprends comment fonctionne certains, qui asservissent les autres. Je comprends qu’il soit aisé, pour d’autres d’informer et /ou de se lamenter  » les uns ont toujours un coup d’avance sur les autres « …. Parce que nous le voulons bien, surtout !

    Début de pause :
    – je ne suis pas extrémiste. Si je l’étais, je ne viendrai pas sur ce site …simplement ! Dois – je , cependant, vous remercier pour me cataloguer ainsi ? J’estime que vous, moi , nous tous, avons mieux à occuper notre temps, que de nous chamailler. Ne croyez vous pas ???
    – Une arme de dissuasion est totalement différente d’une arme de destruction massive. renseignez vous . Liser DSI ( Défence et Stratégie Internationale), Yakovlev, Sun tzu ou encore CLausewitz …J’ai constaté beaucoup de similitudes entre les écrits et vécus de ces hommes, et ce que pratiquent nos capitalistes… et donc nos représentants politiques, fidèles serviteurs!!!
    – qui a dit que je voulais détruire le système bancaire ( relisez moi… relisez vous, dans votre dernier commentaire à mon intention ). Une séparation stricte entre les biens que chacun déposent auprès de sa banque + les biens collectifs ( commune, etc …) et les biens propre de cette même banque serait un bon début! Ne me prêtez pas des intentions que je n’ai pas… Et je le répète , Nous avons mieux à occuper notre temps.
    – Qui a dit que je voulais détruire l’economie, l’état, et paupiériser la population la plus pauvre , qui plus est ???? Nullement … En revanche, que font ils tous ces  » capitalistes », pour reprendre votre terme??? Que vous font ils à vous ??? De quoi, une fois encore , se lamente t' »on , ici même ??? Maintenant, endossez moi le costume de BOUCHER SOLANACEAE! Mais d’autres sont asservis et crèvent pendant ce temps … Et je suis certain, que ce n’est pas du à une forte injection intraveineuse liquide contenant une poudre issue de mes feuilles !!! Il ya des gens qui souffrent !!! et d’autres les rejoignent, chaque jour !!! Reçu fort et clair . Validité de l’information : A1!!
    Et après ???? Pour ma part, je m’interroge sur l’inaction des gens de bien, à ne pas s’engager résolument lorsqu’un danger menace leurs existences… Nous avons multiples exemples!!!
    – Quant à me cataloguer , j’accèpte le terme de résilient… et revenons sur la discussion .
    Fin de pause!

    La proposition de Mr CANTONA , de même que celle que Mr PHILEMON sont intéressantes. Mais, la partie concernant leur mise en oeuvre est maladroite! Elle doit s’inscrire dans un PLAN bien conçu, ou d’autres propositions, viendront s’adosser, se cumuler, se compléter, se succéder, dans des phases qu’ils nous importe de concevoir, planifier, et mettre en oeuvre.
    Dès lors, je prendrai 2 exemples d' »extrémistes » ( je plaisante Mr ou Mme, Mlle DISSONNANCE…???) du siècle dernier et vous invite à étudier les aspects stratégiques, opératifs et tactiques, et leurs conséquences dans « les temps »:
    – La marche du sel:Le rôle joué par Gandhi et ses fidèles, celui des Britanniques,…mais également américains …. Et les conséquences pour chacune des parties, pour la suite après cet évènement, l’affirmation des volontés de chacun.
    – La guerre d’hiver ( Nov. 1939 – Mar 1940): le rôle joué par CG Mannerheim, celui de Staline. Et les conséquences pour la vision et l’affirmation des volontés de ces 2 états.

    Bonne soirée !

    1. @tomate

      J’ai énoncé clairement dès ma première réponse à BA sous quelles conditions un « bank run » n’est pas la pire idiotie à laquelle le peuple puisse se résoudre:

      « Cette méthode ne vaut finalement à mon sens que si les conditions du remplacement du capitalisme sont déjà réunies et opérationnelles en sous-main. Comme lorsqu’on détruit un immeuble de logement, on s’assure que les rues alentours sont désertes d’une part et que ses habitants sont dors-et-déjà relogés d’autre part. Ces conditions sont à mon sens très loin d’être réunies à ce jour. »

      Mon avis n’a pas changé depuis et si cela ne vous convient pas je ne peux rien pour vous.

    2. @ Disssonance :

      Reçu 5 sur 5 .
      Je me mets à votre niveau, et vous retourne votre 1 er et dernier paragraphe, pour ce qui concerne ma réponse!

    3. Peut-être faudrait-il commencer par le commencement: Savez-vous comment fonctionne une banque, et ce qu’implique un « bank run »? (Les spécialistes corrigeront si nécessaire).

      Le bank run est un retrait collectif et massif d’argent sur une ou plusieurs enseignes bancaires (peu importe en définitive puisque si la cible initiale est assez grosse, elle suffit à mettre automatiquement les autres en rideau), qui en vient à dépasser ce qu’on appelle la réserve fractionnaire.

      La réserve fractionnaire détermine entre autres la capacité d’une banque à produire du crédit. Pour 1 euros en caisse, elle peut prêter X euros (avec X supérieur à 1).

      1ère conséquence: Les agences de la banque ne disposent simplement plus de monnaie en stock, les guichets comme les automates se retrouvent alors en chômage technique. Rideau.

      2ème conséquence: Puisque la réserve fractionnaire tombe à 0, la capacité de la banque à produire du crédit également, par conséquent toutes les entreprises qui y sont domiciliées ne peuvent plus y avoir recours (exit donc les fonds de roulement d’où une impossibilité d’approvisionnement chez les fournisseurs qui eux-mêmes… etc.). Rideau (bis)

      3ème conséquence: Du fait des nombreuses relations croisées entre banques (les fameux prêts interbancaires notamment), la cible initiale ainsi vidée de sa substance ne peut plus assumer les engagements pris auprès de ses concurrents. Le marché interbancaire se fige alors et les pertes que la destruction de la banque initiale occasionne chez ses concurrentes les font s’écrouler les unes à la suite des autres comme un jeu de domino.

      Le bank run est par définition un évènement massif et brutal et en tant que tel ne peut produire que des conséquences tout aussi brutales. Je vous renvoie notamment à la réponse que je fais à Yoananda quant à sa démarche . Celle-là s’apparente à mon avis à tenter de vider l’océan avec une petite cuillère… Et cette fois-ci, je ne peux vraiment plus rien pour vous. 🙂

      1. Dissonance,

        Vous vous trompez sur les réserves fractionnaires. X n’est pas supérieur à 1 (il y aurait multiplication des petits pains – c’est l’erreur de Grignon, etc.). X est plus petit que 1.

        X = 1 – (% de réserves obligatoires).

        Si (% de réserves obligatoires) = 2 %, alors X = 98 %.

        L’impression de multiplication ne vient que du fait que SI les 98 % sont déposés dans une banque qui les re-prête à une banque qui les re-prête…, on aura in fine un TOTAL de 98 % + (98 % * 98 %) + (98 % * 98 % * 98 %) + … qui dépasse un.

        Ne répétez pas cet argument « conspirationniste » que X est > 1, c’est faux. J’ai bien expliqué cela dans mon livre L’argent mode d’emploi (2009), mais les Wikipedia français et anglais donnent aussi l’explication correcte.

        Ceci dit, comme vous le savez, la discussion à ce sujet est terminée sur le blog, le sujet ayant été complètement épuisé, preuves à l’appui. Si je vous ai répondu, c’est que je suis consterné que malgré le temps que nous avons passé ici à déboulonner ce mythe urbain, il continue de circuler imperturbablement.

    4. @Paul

      C’est le risque qu’on prend à faire un post explicatif aussi simple que possible à un heure très avancée, de laisser passer une coquille comme celle-là. Remarquez toutefois qu’incidemment, ça ne change pas un iota au déroulement des conséquences décrites.

    1. Hier soir, j’ai mis en ligne le lien de la vidéo sur le blog de Paul Jorion.

      Je l’avais vue sur le site de Bellaciao. J’ai donc mis en ligne ici le lien :

      http://bellaciao.org/fr/spip.php?article107495#forum407370

      Un dialogue passionnant a commencé avec une quinzaine d’internautes.

      Aujourd’hui, quand je reclique sur ce lien, tout a disparu.

      Bon, on va dire que c’est une fausse manoeuvre de leur webmaster.

      On va dire ça.

    2. Il a des sacrés roubignoles quand même le cantona même moi je n’aurais pas osé dire cela, tant
      la société actuelle ne se montre pas réellement capable spirituellement de passer à ce stade de conduite, réellement courageux et émancipatoire pour l’homme, ils ont tellement bien conditionnés
      les êtres aussi derrière tant de faux contre-pouvoirs aussi.

  22. « Rappelons pour mémoire les mille millions de personnes qui ont faim et qui en meurent. »
    C’est sans doute de peu d’importance mais je me demande souvent ce que c’est qu’être de gauche. Quoiqu’on pense d’Onfray, je trouve la distinction qu’il fait entre « misère propre » – par exemple les enfants qui meurent de faim en Afrique – et « misère sale » – le clodaud en bas de chez nous – assez juste. On rencontre de nombreux intellectuels médiatiques spécialisés dans la « misère propre » et très peu dans la « misère sale ». C’est notamment le fond de commerce de BHL. Or, selon Deleuze, « être de gauche, c’est en premier lieu savoir que les problèmes du tiers monde sont plus proches de nous que les problèmes de notre quartier. » – en cela, BHL dont il qualifiait par ailleurs la pensée de « débile » pense comme lui. C’est ensuite « être par nature – ou plutôt devenir, c’est un problème de devenir -. C’est : ne pas cesser de devenir minoritaire. C’est dire que la gauche n’est jamais majoritaire en tant que gauche. Et pour une raison très simple : c’est que la majorité, c’est un truc qui suppose un étalon. » Selon lui, enfin tel que je le comprends, c’est une tension permanente et une lutte toujours recommencée qui exclurait par nature toute logique partisane – ou pour le moins toute logique majoritaire au sein du parti majoritaire se disant de gauche. Il néglige tout de même grossièrement la « misère sale », thème qu’il serait bon de réinvestir. Etre de gauche consisterait donc à considérer le monde dans sa globalité dans une tension et lutte permanentes entre et contre « misère propre » et « misère sale » afin de mettre au point les instruments radicaux – en prenant les problèmes à la racine – à même de les réduire et cela sans logique partisane a priori – mais en choisissant le temps d’une association d’abord éphémère le parti le plus à même de faire triompher quelques idées. Même si le blog de Paul Jorion n’affiche aucune couleur politique, j’ai tendance à croire qu’il se situerait compte tenu de ce qui précède assez clairement à gauche. Et il est à noter que les idées développées sur ce blog sont douées d’une plus grande technicité mais assez proches dans l’esprit de ce que peut proposer Jacques Généreux – secrétaire national à l’économie du Parti de Gauche, qui se veut de gouvernement – qui croit lui que la force publique dispose déjà de tous les instruments nécessaires. Ce qui n’est certes pas une mince différence mais il s’agit aussi de trouver les convergences là où elles sont, en vue d’un possible rassemblement qui bien qu’éphémère pourrait infléchir le rapport de forces à gauche. Paul Jorion n’avait-il pas dit un jour – en blaguant évidemment – qu’il ne savait pas qu’il avait un frère jumeau…

    1. Et j’ajouterais que l’interdiction des paris sur les fluctuations de prix est une mesure fondamentalement de gauche puisqu’elle s’attaque à un problème à la racine, en empêchant les détenteurs de capitaux désoeuvrés de spéculer sur tout et n’importe quoi – sur les matières premières notamment -, ce qui éviterait quelques nouvelles émeutes de la faim et aurait pour vertu de stabiliser un système fondamentalement instable.

    2. Parce qu’on fait comment alors ? Voyez-vous la droite rantanplan, la plus respectable d’ailleurs – de Bayrou à Villepin -, envisager ne serait-ce qu’une seconde l’interdiction des paris sur les fluctuations de prix ? Le pas vraiment radical mais teigneux – lorsqu’on s’attaque de près ou de loin à son idée de la liberté – Jean-Claude Casanova a failli avaler son dentier en entendant ça… Après avoir retiré votre argent de la banque – ou des banques visiblement -, vous comptez prendre en otage les banquiers puis les conduire au Palais Bourbon et menacer de les exécuter devant les députés si ces derniers ne rédigent pas une proposition de loi interdisant les paris sur les fluctuations de prix ?

    3. Parce que vous croyez une seule seconde que la « gauche » « socialiste » (j’ai de plus en plus de mal à écrire cela à propos du PS) porterait ce projet. Permettez moi de me marrer à cette idée folle. Je vois cela d’içi: un superbe discours de DSK avec des accents de Jaurès ! La classe.

    4. Non vous savez comme moi que cela ne fonctionne pas comme ça. C’est toujours une logique de rapport de forces. Il faudrait qu’un parti se disant de gouvernement considère l’interdiction sur les paris sur les fluctuations de prix comme une mesure incontournable. Je ne vois que le Parti de Gauche et les Verts. Il faudrait pour cela qu’ils pèsent en terme de nombre d’électeurs. Il serait donc bon par exemple que le Parti de Gauche réussissent à rassembler les mécontents et les révolutionnaires de papier à l’extrême gauche. Ensuite, entre les deux tours de la présidentielle, conditionner l’appel au report des voix à l’application de quelques mesures phares, dont celle que propose inlassablement Paul Jorion. Il nous faut rêver l’a priori impossible !

  23. Je partage le point de vue de Dissonance, qui fait la part des choses. Quand on perd patience on est toujours tenté de trancher le noeud, dans certain cas l’effet obtenu est spectaculaire mais rien n’est résolu. Cela peut générer un effet boomerang aux conséquences totalement contraires à celles recherchées. Par contre, la solidarité entre les corps sociaux-économiques, est plus subtile, plus discrète et mine de rien plus efficace à moyen long terme.

    De plus nécessité faisant loi, le changement va s’amorcer de façon irrémédiable. Par ce que nous n’avons pas inventé la globalisation, nous la découvrons. Le monde, l’espace temps terrestre est finit, il s’inscrit dans la vaste horloge astronomique de notre système solaire, qui en détermine les rythmes et les cycles

    Nous commençons à peine à comprendre que nous sommes dans la nécessité de composer, d’ajuster car précisément tout se tient. En science médicale comme dans tous les domaines, il n’y a pas de panacée, mais un jeu de combinaisons de plusieurs facteurs. La santé, d’un corps, d’un écosystème, de l’économie, des sociétés…….de notre planète, la vie ….est le fruit d’un équilibre qu’il faut constamment rétablir, ménager, entre plusieurs facteurs, jouer avec des forces et des courants contraires.

    C’est la fin d’une vision binaire du monde, des choses. Où peser le pour et le contre ne se limite plus à trancher et à choisir entre le pour et le contre mais à jouer avec les +ou- pour et les +ou- contre.

    Le tout étant de poser un centre, une limite et un objectif. Une direction commune à toute l’humanité, définissant l’essentiel mais qui, dans la réalisation, se déclinera selon les cultures, les climats, le temps, les caractéristiques propre à chaque nation.

    Nous en sommes la cheville ouvrière, tous. Nous sommes dans une phase de transition, une phase qui est l’aboutissement naturel et logique de notre développement mais qui nécessite pour aller plus loin que nous modifions, ajustions nos « matrices culturelles ».

    La Méga difficulté provient des déséquilibres entre les niveaux de développement dans les sociétés et entre les nations. Avant d’envisager d’aller plus loin il nous faut rétablir un équilibre entre des niveaux d’équilibres sociaux économiques, écologiques. Cela demande que nous ralentissions le rythme et que nous opérions une redistributions des poids et des mesures.

    Dans la « globalisation » les intérêts des « grands » et des « petits » sont étroitement liés. Un développement à marche forcée amènera à l’implosion des ensembles et à une remise en cause de tous les « progrès. L’humanité toute entière marche sur des oeufs.

    Ainsi que le dit Paul Jorion ce blog est la face immergée de l’iceberg. Au fur et à mesure qu’un tissu économique et sociale se délite, un autre se constitue par une multitude de réseaux associatifs, économiques… Qui bien qu’étant pour beaucoup, dans l’ignorance de l’existence les uns des autres travaillent dans la même direction.

    Ce blog et les apports des uns et des autres contribuent à faire des liens entre ces réseaux par l’information.

    Donc……on continue. Tout en se ménageant…..n’est ce pas ?!

    Une Dissonance bien placée rompt le discours tout en s’inscrivant dans l’harmonie d’une phrase musicale.

  24. Une dernière chose:

    ce que sont nos élites dans tous cela ?

    Rien d’autre que le pur produit d’une « matrice culturelle » datant du 19e et du 20e siècle, se croyant libérales et modernes et ayant dépassé le stade de la maturité.

  25. Récession « larvée » ça dépend pour qui… les larves sont anodines jusqu’au jour où c’est le droit des asticots qui prend le dessus.

    « L’intellectualité est en elle-même un mode d’exagération, et détruit l’harmonie de n’importe quelle face. Au moment où l’on s’asseoit pour penser, on devient tout nez, ou tout front, ou quelque chose d’horrible. Voyez les hommes ayant réussi dans une profession savante, combien ils sont parfaitement hideux! Excepté, naturellement, dans l’Église. Mais dans l’Église, ils ne pensent point. Un évèque dit à l’âge de quatre-vingts ans ce qu’on lui apprit à dire à dix-huit et la conséquence naturelle en est qu’il a toujours l’air charmant. »

    (Dorian Grey)

    Et dans l’église libérale c’est la même chose. Si je pouvais je leur fracasserais ce portrait sur le crâne;

    Bien, l’avantage de cette crise, reconnaissons-le, c’est qu’elle réveille l’Humanité de son sommeil dogmatique, et qu’enfin des questions de sens refont surface. Des questions tellement profondes que, si je les énonçaient correctement le monde s’arrêterait de tourner complètement ou sauterait de sa trajectoire…

    Résoudre le problème financier est le plus petit des problèmes qui nous attend, disons le premier gardien de la porte du domaine, celui avec des puces dans la barbe.

    Puisque pour une fois le problème de la finitude émerge dans le monde, chacun est confronté à sa propre finitude qu’il prend en plein visage, cachée qu’elle était avant dans une sorte de coma, de déni de la réalité. Cette crise nous plonge tous dans la réalité et si l’on peut dire, ça n’a jamais été plus réel que maintenant. Tout apparaît dans une lumière crue et vraie. Il est interdit de rêver.

    Le 21 s ne sera pas spirituel. Malraux récolte ainsi la palme de l’erreur du siècle précédent. Dévoilant pas la même occasion le climat de rêve qui y régnait, en passant de la DS Citroen aux lambris de la Présidence.

    L’URSS catalysait le mal en quelques sortes. Elle incarnait le danger, la peur avait un visage, l’autre était tangible, et le mal mis à distance ainsi. Aujourd’hui non.

    1. @ Simplesanstête

      Il faut tout de même distinguer la responsabilité de petit chef d’entreprise de notre vie qui est la condition de l’homme moderne et plus encore celle de nos contemporains, de la responsabilité qui découle de la découverte qu’il existe un lien solidaire entre la vie de chacun et celle de tous les autres humains. Les problèmes auxquels sont confrontés les humains ayant pris une dimension universelle.

      Ce dont tu parles c’est de la responsabilité du premier type. Le facteur religieux y a très certainement un rôle, et même sans doute plus important que nous voulons le croire généralement, mais il n’est pas le seul car sinon comment expliquer qu’à certaines époques, le sentiment de culpabilité ait reflué, notamment dans les périodes de crise ou de grande transformation sociale ? Et pourtant le contexte général restait judéo-chrétien. D’autre part je ne suis pas certain que la culpabilité liée à l’incapacité de se montrer à la hauteur dans une société qui exige de chacun de se montrer performant soit de même nature que celle inspirée par la crainte de Dieu. La société de la performance est très certainement un produit de l’évolution de la civilisation judéo-chrétienne mais il n’y subsiste plus rien de l’esprit religieux, par esprit religieux j’entends la recherche du lien qui passe par un questionnement du dogme. Il y a toute une tradition chrétienne qui n’oppose pas foi et raison.

      « l’autarcie de la cellule individuelle » est aujourd’hui un impératif que les contraintes mécaniques du système économique suffisent à expliquer. C’est d’ailleurs une des grandes faiblesses du système actuel : faute d’esprit il tourne à vide. Les gesticulations d’un Sarkozy devant le pape sont trop ridicules pour être prises pour une manifestation de l’esprit, et vice et versa.
      Qu’on ne se méprenne pas je ne suis pas en train de prôner le réarmement moral, l’esprit ne se décrète pas. Il souffle. Il souffle quand l’adhérence à un modèle que l’on identifiait au Réel commence à faire défaut. Bref on lâche prise, on est alors disposé à appréhender le monde à partir de nouvelles prémisses. On se met à faire de nouveaux syllogismes. Et qui dit syllogisme dit non équivalence. Ainsi au regard du changement, le politique, le religieux, l’économique, l’écologique, ou le scientifique, ne sont pas tous affectés d’un poids toujours identique, ni ne sont causes les uns des autres dans un ordre immuable.

    2. La domination du capital a inauguré l’ère du calcul égoiste.
      C’est une dimension de la crise de civilisation en cours:
      destruction des être humains, de la planète.
      Crise des valeurs bourgeoises.

    3. @ Lisztfr dit : 11 octobre 2010 à 00:23

      « Le 21 s ne sera pas spirituel. Malraux récolte ainsi la palme de l’erreur du siècle précédent. » dites-vous.
      Etes-vous bien fidèle à la pensée de Malraux en vous exprimant ainsi ?

      Ne l’a-t-il pas exprimée sous la forme d’une alternative : « Le 21ème siècle sera spirituel ou ne sera pas » ?

      En excluant d’emblée pour le 21ème siècle la possibilité d’exister par le spirituel, n’est-ce pas vous qui êtes dans l’erreur et qui tirez trop vite la conclusion avant même la fin de la représentation. ? Vous voulez faire tomber le rideau alors que les acteurs sont encore là, bien décidés à continuer pour faire vivre leur art et à en jouir, tout en enchantant leurs semblables.

      Certes, les planches de la scène, simples supports matériels, donnent l’impression de se dérober sous leurs pieds. Mais attention, pour l’essentiel les décors tiennent encore, bien accrochés aux suspentes. Ne vous trompez pas, soyez lucide. Même si vous croyez qu’elles descendent du ciel, songez aux poulies aux cordes, aux renvois que le génie des hommes permet d’animer.

      Car ce sont les hommes et non les dieux qui imaginent, ce sont eux qui créeront leur avenir même si en ce moment ils sont en manque d’auteurs et de metteurs en scène. En fait il y a profusion de créateurs potentiels qui se neutralisent mutuellement mais qui, lorsqu’ils auront trouvé le moyen de se mettre en phase livreront au monde une œuvre collective.

      Ils l’appelleront probablement espoir et ne sera peut-être visible que dans notre esprit, l’essentiel est qu’il subsiste.

  26. Monsieur Tomate, tout a fait d’accord avec vous et merci de pas vous occupez de la tête de l’employé qui gère votre compte. Si l’on retient l’hypothèse plausible d’un écroulement du capitalisme…. le système bancaire fera forcément de même.
    On devrait certainement relire l’ histoire des banques par exemple lors de la révolution française, elles avaient quasiment disparues et elles sont réapparues avec Napoléon. Est ce parce qu’elles avaient disparues que les hommes se portaient plus mal ? au contraire les hommes s’occupaient à bâtir un nouveau monde – la vie est furieusement idéaliste – dont on parle encore. Et en 1968 que s’est-il passé a ce sujet?….les employés de banques étaient en grève occupés encore comme leurs prédécesseurs à bâtir un nouveau monde dont on parle encore ( pour l’instant pour le dénigrer… N’imorte comment et pour rassurer les oppositions, les révolutions quand elles échouent sont très bénéfiques pour…… les banquiers. Après 68 par exemple l’on ne voit qu’eux et la Banque de France date de Napoléon.

  27. @ Charles A. dit : 12 octobre 2010 à 03:45

    La domination du capital a inauguré l’ère du calcul égoiste.
    C’est une dimension de la crise de civilisation en cours:
    destruction des être humains, de la planète.
    Crise des valeurs bourgeoises.

    Au moins on ne peut pas vous reprocher ne pas être constant dans vos déclarations. Capital et bourgeoisie sont au centre de votre collimateur. Récemment ici, vous vous y attaquiez encore: http://www.pauljorion.com/blog/?p=16698#comment-113160
    Peut-être n’avez-vous pas vu la réponse que je vous ai faite il y a quelques jours ici : http://www.pauljorion.com/blog/?p=16698#comment-113287

    En fait, ne pensez-vous pas que la plupart de ceux qui critiquent les bourgeois, dans les pays développés, feraient bien de se regarder au préalable ? Quand 80% de la population vit en France en milieu urbain, qui s’apparente au bourg d’antan, lequel a donné son nom au bourgeois, c’est déjà un signe. Quand l’envie de jouir et de profiter de tout ce qui se présente dans la vie moderne depuis les années 70, constitue une aspiration légitime touchant toutes les couches de la population, même les plus modestes, la société toute entière ne s’est-elle pas embourgeoisée ?
    Quand, je pense à l’adolescent que j’étais à la fin des années 40 à qui l’on a dit « non, aller au collège et faire des études, ça n’est pas fait pour nous, c’est pour les riches. Toi, ce sera bien d’apprendre un métier pour gagner ta vie » et que je vois maintenant que 80% de la population suis des études jusqu’au Bac. Je me dis que nous nous sommes tous embourgeoisés mais en n’adoptant qu’une partie du comportement bourgeois, la partie dépense qui permet une vie agréable. A cette époque, on savait mesurer ce que coûte l’existence avant de s’engager dans des dépenses qu’à priori on ne se sentait pas en mesure de pouvoir assumer.

    Cet autre aspect du comportement bourgeois, dans notre pays, n’as pas été adopté et nous commençons à devoir le payer. Le comportement bourgeois que personnellement je considère vertueux, est celui qui consiste à générer et accumuler un niveau de revenu suffisant avant de s’autoriser à mener un train de vie de bourgeois. Les pays d’Europe occidentale se sont laissé aller à cette faiblesse coupable, ce qui les a conduits à s’endetter et à ne pas être du tout gênés de laisser l’ardoise à leurs successeurs pour les dettes et les retraites sans capitalisation, ces dernières étant des dettes intergénérationnelles. Il faut être d’un cynisme abouti pour refuser de voir cette évidence.
    Bien évidement, l’aspect vertueux des bourgeois d’antan est dénigré et présenté comme un vice car trop de gens ont été conditionnés et sont encore conditionnés pour le présenter ainsi.
    Voyez comme ils sont méprisables ces bourgeois qui capitalisent, il vaut bien mieux contracter des dettes. C’est une manière illusoire de se déculpabiliser. Elle ne tiendra pas devant le tribunal de l’histoire.

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